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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 05:46

Ys-1-.jpg

La fuite du roi Gradlon". Par Évariste-Vital Luminais, vers 1884. (Musée des Beaux-Arts de Quimper)

 

 Il n'existe aucune trace du mythe originel. Ce n'est qu'en lisant entre les lignes de l'histoire chrétienne qu'on peut, peut-être, reconstruire, a posteriori, un mythe "ancien". Les celtes n'avaient pas de culture écrite. Mais, une chose est certaine: le fond et l'origine du mythe reposent sur le fait qu'Ys est victime de la colère de Dieu.

À l'origine, Gradlon vivait en Is avec sa fille Ahès (Dahut). Is était une ville immense et cosmopolite, où Gradlon faisait respecter le principe d'égalité. Les citoyens étaient très riches, tout comme la ville, et des gens et des cultes très diffèrents y étaient présents. Un jour les moines Corentin et Guénolé arrivent en Is. Ils veulent s'y établir et construire une église. Gradlon et Ahès refusent que l'église soit construite en ville mais acceptent qu'elle soit faite à l'extérieur (pour respecter les croyances de chacun, les lieux de culte ne peuvent être construits dans la ville). Les moines très compréhensifs acceptent. Au fur et à mesure du temps, ils deviennent proches du roi et sont heureux de vivre dans cet endroit merveilleux. Ahès, très liée à la Déesse de la terre (le nom Ahès aurait donné leur nom aux Monts d’Arrée), lui rend souvent hommage en quittant le ville pour se promener dans les bois. Mais un jour des émissaires de l'Eglise catholique romaine arrivent, menaçant Gradlon d'attaquer la ville s'il n'y fait pas construire une église. Tous sont choqués, et malgré-eux Guénolé et Corentin doivent quitter Is pour suivre les émissaires jusqu'à Rome, afin de s'entretenir avec le Pape de la future église. Les deux moines sont très réticents, car ils savent que cela détruira Is et son équilibre. À leur retour, ils sont dépités : ou Gradlon obéit, ou Is sera rasée par Rome. Ahès, révoltée, fuit la ville, se rend dans les monts d'Arrée et demande l'aide du dieu Cernunnos, l'église en a plus tard fait le diable en assimilant ses cornes de cerf à celles du diable. Cernunnos dit alors à Ahès de rentrer à Is, et que la nuit venue il sauvera la ville. Pendant la nuit la ville est submergée par les flots et s'enfonce au fond de la mer. Seuls restent Gradlon et les deux moines, qui étaient en-dehors de la ville. Attristé par la perte de sa ville et surtout de sa fille, Gradlon décide de quitter les lieux, et de ne rien reconstruire sur les lieux.

Les compères se dirigent alors vers le sud et fondent Quimper, où Gradlon finira sa vie et où les deux moines construisent une église.

Is, quant à elle, est toujours en vie sous les flots, les citoyens étant restés immortels. On raconte qu'un jour, celui qui verra la ville sous les eaux et s'y rendra permettra de lever la protection de Cernunnos, et que la ville resurgira, plus radieuse que jamais, et que ce jour les héros des Bretagnes reviendront tous de l'Autre Monde (le royaume celte des morts).

On retrouve des récits semblables dans trois grands branches de la civilisation celte (les bretons, les gallois et les irlandais). Les légendes se fondant généralement sur une histoire vraie, il est probable qu'une telle catastrophe ait eu lieu lorsque les Bretons, les Gallois et les Irlandais ne formaient qu'un seul et même peuple.

Il existe de nombreuses variantes de cette légende dans laquelle on retrouve mise en scène  l’opposition entre les croyances païennes et l’église catholique. Ce mythe de la cité engloutie et de se habitants immortels, qui surgira un jour des flots, fonde la survivance des croyances celtes.

 

 



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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 05:16

La tradition et les mystères celtes font appel à un symbolisme d’une richesse qui étonne toujours par sa diversité et sa complexité. Ces symboles persistent encore dans des rites anciens qui n’ont pas tous été récupérés par l’église catholique.

 

Associé à la  croyance aux âmes et aux esprits la religion druidique est animiste

 

chene[1]Le chêne : Divinité et majesté, personnifie la solidité, la puissance, la longévité, la hauteur au sens spirituel et matériel.

 Adoré par les Celtes, le Chêne représentait pour eux l'emblème de l'hospitalité et l'équivalent d'un temple. Ils croyaient ces arbres habités par des nymphes, d'où la création de mesures sévères pour condamner ceux qui les abattaient sans nécessité. Un abattage autorisé conduisait à des rituels religieux pour permettre aux nymphes de se retirer de l'arbre avant sa chute, afin d'éviter leur vengeance.

D'autre part, c'est sur un chêne que le gui sera cueilli.


70347058[1]Le Gui : Symbole de l’immortalité, de la vigueur et de la régénération physique, a pour autre nom ‘Rameau d’or’ dans le symbolisme universel celte.

Celui-ci est très important, il pousse hors de l'intervention humaine, et la boule de gui arrive à maturité sur le chêne après le sommeil hivernal. Ce fruit est donc le symbole de la Résurrection de l'Esprit réincarné.

Le gui passe pour avoir une puissance magique permettant d’ouvrir le monde souterrain, éloigner les démons. Il est la force, la sagesse et la connaissance. Ces trois aspects auront le même sens que la racine ‘Dru-Wid’ qui donnera le mot Druide. Seuls ces prêtres celtes seront habilités à la cueillette de la plante sacrée qu’est le gui. Il persiste la tradition de la branche de gui sous laquelle on s’embrasse au nouvel an.


aasterix[1]
Le Sanglier : C’est le plus vieux symbole Indo-Européen, il est l’autorité spirituelle. Le sanglier est comme le druide, en liaison étroite avec la forêt, la nature et sa puissance en se nourrissant du fruit du chêne : le gland.

Le sanglier est pour les Celtes un animal sacré. Il  représente d'abord l'intelligence et la ruse, il est donc associé au savoir ; mais il est également lié à l'autre monde. Il est donc naturellement l'animal emblématique des druides dont le mot signifie : « les très savants» et qui ont la charge de la relation avec l'autre monde, le sacré et les dieux.

Fossile00041-1-.jpg
L’escargot : Sa lenteur et son cheminement représentaient le néophyte dans sa recherche de la connaissance.

Cette forme en spirale évoque aussi le tracé du labyrinthe initiatique et symbolise l'évolution de la vie. L'escargot, qui sort de terre après la pluie, est un symbole de régénération cyclique, de la mort et de la renaissance. Lunaire et sexuel, il illustre l’éternel retour et la fertilité dans tous les domaines de la nature. La forme hélicoïdale de sa coque constitue le graphisme universel et la temporalité pour les celtes.

 

 

 

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 05:42

img148.jpgEn Bretagne, menhirs, dolmens, pierres sonnantes sont vénérés par les celtes d’Armorique même si ces pierres ont été érigées entre 4500 et 2500 ans avant JC.

 

En l’an 658 le concile de Nantes essaye de combattre ce culte des pierres, beaucoup de menhirs ont été christianisé et se sont mis à porter une croix  à leur sommet ou gravée dans la pierre, mais c'est en vain, et même de nos jours  ces rites continuent.

De nombreuse croyances  et superstitions donnent des pouvoirs aux mégalithes. En tant que menhir célèbre dans le Morbihan, le géant de Kerdeff à Carnac, déjà cité, connu pour apporter la fécondité aux couples.

Les pierres "tremblantes" ou "branlantes" étaient visitées par les maris inquiets de la fidélité de leur femme, comme la la roche tremblante de Huelgoat.


Les menhirs restent toujours des mystères, les dolmens ont toujours été considérés comme les demeures des korrigans ou des fées. Mais beaucoup d'hypothèses ont été émise, comme étant des piliers ou bien rocs lancés par le diable dans des accès de colère.

D'autres disent que certains dolmens servaient de tables ou d'autels à sacrifices utilisés par les druides ; les sacrifices humains auraient même été consentis par les sacrifiés eux-même, surtout les vieillards lassés de la vie et quelques personnes souffrantes de maladies grâves.

mell-beniguet-guern-1-.jpg A des fins d'euthanasie, les druides utilisaient un maillet ou une boule en pierre : le « Maël béniguet» ou  « Mell beniguet » Masse bénie.


A propos d’un mourant dont l’agonie se prolonge on disait :
«Re vou kemerit er mel béniguet ei vet i achiù »

 « Il faudra prendre le marteau bénit pour le finir ».

Les Maël béniguet sont des pierres sphériques ou de sortes de haches marteaux, plus assommante que tranchante, presque toujours en toujours en pierre, la pierre qui alimente une croyance, encore bien obscure. Ces croyances sont d'origine païenne et druidique.

Il y en a un au musée du Château à Nantes: en bois (c'est un maël ou maillet).
Dans le Vannetais, son utilisation est attestée à Brech, Carnac, Locmariaquer, Guénin, Guern, et Cléguérec.
Bien que contraire aux rites chrétiens, il était conservé à côté de l'église, voire dans l'édifice ou la sacristie.
D'autres traditions recueillies au 19eme siècle disent qu'on se contentait de poser le mell ou maël beniguet sur le front de l'agonisant, mais il y a fort à parier que c'est la version avouable de son utilisation et qu'en fait, on le lui posait ... avec assez de force.

De toutes les superstitions qui se rattachent aux mégalithes, celles des pierres à tonnerre, est la mieux conservée. Sous le nom de pierres à tonnerre on comprend certains cailloux ronds ou oblongs qu’on trouve dans les champs, et que les paysans croient être tombés du ciel au moment des orages.

 

 

Avec les toutes petites pierres à tonnerre, on fait des colliers qu’on suspend au cou des enfants ; cela les préserve des maladies de l’enfance. Ce collier porte le nom de chapelet de saint François. Mais la propriété la plus reconnue de ces pierres est, ainsi que leur nom l’indique, de préserver de la foudre.

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 05:35

ankou-1-.jpgEn Bretagne, la personnisation de la mort est profondément ancrée, s’exprimant de diverses façons, en déguisement lors de la fête de Samain ou au travers de très nombreuses légendes.  Il subsiste la croyance très vivace aux Anaons, âmes des morts qui reviennent chez eux la nuit de la Toussaint (Samain) et la figure presque mythologique de l'Ankou, personnification de la Mort, armée de sa faux.

Chez les Celtes, l’Autre Monde est un endroit où se trouvent les âmes des défunts. C’est aussi un lieu où, partiellement du moins, un paradis existe.

L'Ankou semble être un héritage de la Mythologie celtique, et plus précisément du Dieu-père dont la fonction est la perpétuation des cycles vitaux, comme la naissance et la mort, les saisons ou le cycle jour nuit. Tout indique sa proximité avec le dieu gaulois Sucellos Dieu gaulois, Sucellus ou Sucellos dont le nom signifie "celui qui frappe fort" était surnommé "le dieu au maillet" car il était représentait comme un homme d'âge mûr muni d'un long maillet à double tête qui possédait la vertu de tuer ou de ressusciter les êtres. (référence aussi au Mell-beniguet publié dans  un article demain).

Il s’agit d’un être qui vient chercher les vivants dont la dernière heure est venue, il les fait passés de vie à trépas et les conduits dans l’autre monde. En Breton " Anqueu, Fantôme qui porte le coup de la mort".

L’Ankou est de genre Masculin. Car à vrai dire dans la langue celtique tous les mots désignant la mort sont du genre masculin alors que ceux désignant la vie sont féminins.

 L’Ankou revêt un aspect squelettique drapé dans un linceul, armé d’une faux, dont la lame est inversée. Elle brille même dans l’obscurité, il se sert pour l’aiguiser d’un os humain
Sa tête pivote a 360°, ce qui lui permet d’observer toute l’étendue de son domaine sans bouger.

 L’Ankou se déplace avec sa charrette aux planches et aux claies disjointes tirés par des chevaux squelettiques, Blafards à la longue crinière. Tout cet attelage grince horriblement

 D’Après la tradition l’Ankou est représenté par le dernier mort de l’année

Les Anaons  sont Le peuple des âmes resté sur terre en pénitence.

Quand il fait jour, la terre est aux vivants. Quand vient le soir, la terre appartient aux âmes défuntes. Il ne faut jamais rester dehors, la nuit, sans nécessité et si tel est le cas, gardez vous bien de siffler sous peine d’attirer sur vous le courroux de l’Anaon. Par contre, si vous avez à franchir un talus planté d’ajonc, faites du bruit afin de prévenir l’Anaon de votre passage et de ne pas déranger les âmes en peine.

Les âmes ont toujours froid. Aussi est il bon de laisser couver dans le feu quelques cendres pour que l’Anaon puisse y venir se réchauffer.

Par temps de pluie, lorsque sur une route vous voyez une partie sèche, vous pouvez être sur que l’Anaon est présent.

Quand vous parlez d’un mort en le nommant, n’oubliez jamais de dire « Doué d’he bardono » (Dieu lui pardonne) sous peine de vous attirer son courroux.

Si vous entendez une âme prononcer « Sed libera nos a malo ! », répondez lui Amen, ainsi cette âme sera libérée.

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 05:25

1486789_10829166-plougwezenn-20111103-f113e_298x224-1-.jpgLe Pommier, Abellia en celte, représente l’astre du monde pour les celtes. Dans la tradition celtique, la pomme est le fruit de la science, de la magie et de la révélation. On retiendra, là encore, que les écrits bibliques feront de cet arbre celui de la connaissance, de la science et de la révélation… Hasard ou convergence des symboles ?

Si, dans la Bible, la pomme est le fruit du pêché (humour !) chez les Celtes, en revanche, l’île aux pommes symbolisait le paradis.

Les habitants de Plougastel sont les seuls à  perpétuer ce rite ancestral qui consiste à vendre aux enchères un if aux branches desquelles sont fixées des pommes.

Cette pratique, jugée païenne par le clergé, fut d’ailleurs interdite pendant un quart de siècle, avant d’être réhabilitée, pour la plus grande satisfaction de tous ceux qui pensent que l’entraide et la solidarité sont des valeurs à promouvoir.

L’arbre à pomme : L'arbre est fait à partir d'un petit arbre de sapin auquel on laisse les plus grosses branches. Il est alors peint et des pommes sont plantées aux branches restantes (normalement 33 pommes, toujours un chiffre impair). L’arbre est conservé une année par une personne.

Après trois tours dans l’assistance, l’arbre est mis aux enchères. L’argent ainsi récolté sert aux bonnes œuvres.

Les pommes sont distribuées aux enfants présents. La pomme au sommet de l’arbre est attribuée à la dernière personne qui l’a gardé durant l’année précédente.

Chez les Celtes, la pomme est fruit de science, de magie et de révélation. C’est aussi l’arbre de l’autre monde. La pomme, aval en celte, est le nom du lieu mythique, l’île d’Avalon ou île aux pommiers. Y reposent les rois, les héros blessés et les défunts, parmi les fées, sur lesquels règnes Morgane. Merlin l’enchanteur enseigne sous un pommier. Cette île représente aussi le royaume sacré, l’île Bienheureuse, terre vaste et fertile. La pomme est le symbole du soleil. L’équivalent gaulois d’Apollon, dieu solaire des Grecs, est Bélénos, le brillant.

Pour respecter ces croyances ancestrales, je lève un verre de cidre à votre santé.

 

 

 

                                                                                                                                                          Photo internet        
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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 05:13

ploum-orat-costaeres-1-.jpg

Ils existent de nombreux vestiges qui témoignent de la persistance  des traditions hérités des rites païens et des superstitions celtiques au beau milieu des lieux sanctifiés par l’église catholique.

Plusieurs sites sont réputés pour leurs pouvoirs de divination et particulièrement satisfaire un  vœu de mariage

Un exemple célèbre, Saint Guirec est invoqué pour demander un mariage proche et heureux. Sur la plage de Saint-Guirec, en Ploumanac'h, les jeunes femmes en désir de mariage viennent piquer une aiguille dans le nez de la statue du saint, située dans le petit oratoire. Si l'aiguille tient dans le nez, le mariage 'était assuré dans l'année .  Comprenez, la difficulté de faire pénétrer une aiguille dans le granit...

 

ploum-orat-chap2[1]La légende attribue à Guirec, saint gallois qui aurait abordé la Bretagne au 7e siècle, la fondation de Ploumanac'h. Plusieurs autres croyances  sont aussi liées à  cet oratoire, comme ces mères qui allaient prier devant l'oratoire et faisaient baiser les pieds de la statue à leur enfant en bas âge pour que le saint lui permette de marcher plus tôt. Selon la légende, la base de l'oratoire serait le bateau qui aurait permis à Guirec de franchir la Manche depuis le pays de Galles .

Les fontaines ont également des fonctions divinatoires. Et les épingles sont considérées comme un médium efficace : si elles surnagent, les voeux seront exaucés.

Pour voir leur voeux se réaliser, les gens s'adressaient à une "recommandeuse". C'est elle qui choisissait la fontaine. Elle "tirait les Saints". Ce rituel consistait à faire brûler une branche de coudrier au-dessus d'un verre d'eau puis à observer les charbons tomber en récitant la liste des Saints locaux. Le nom prononcé au moment où le charbon s'enfonçait désignait le Saint auquel on devait faire ses dévotions.

 A Saint-Efflam, existe une fontaine où les jeunes filles jettent dans l'eau courante une épingle ou un brin de paille. Le parcours, plus ou moins réussi, prédit un mariage proche ou lointain.

Autre exemple, La fontaine Sainte Barbeau  au Faouët est construite sur un lieu rocheux associés aux orages " Roc'h ar Marc'h bran "Le roc du cheval corbeau ( rappel de la mythologie celtique ) Les jeunes filles désirant se marier dans l'année vont y jeter des épingle.

 

                                                            Photos internet
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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 05:02

CARTE-POSTALE-ANCIENNE-PIERRE-DE-LA-JUMENT[1]-copie-1Ils existent de nombreux vestiges qui témoignent de la persistance  des traditions hérités des rites païens et des superstitions celtiques au beau milieu des lieux sanctifiés par l’église catholique.

Plusieurs lieux sont spécialement dédiés aux vœux de fécondité.

L’exemple le plus emblématique est ce rocher, énorme bloc de granit, gisant sur le flanc de Menez

Lokorn (montagne de Locronan) Ar gazeg ven : « la jument de pierre » est son appellation la plus courante. La légende lui accorde le pouvoir de combattre la stérilité et d’assurer la descendance des femmes qui viennent s’y asseoir, s’y allonger et s’y frotter le ventre

Autrefois, les femmes venaient y dormir trois nuits de suite, couchées sur cette pierre dans le dessein de concevoir un enfant. Les jeunes mariés y passaient aussi leurs premières nuits de mariage et se frottaient nus contre elle.

Le jour de la grande Troménie (Grand parcours du pardon sur 12km), tous les six ans, des femmes s'assoient encore un moment sur la jument de pierre pour être fécondées et protégées des maladies féminines. Tout cela avec la bénédiction de l’évêque et de toute la procession. 

D’autres exemples concernent les nombreux menhirs aux pouvoirs liés  à la fécondité

Plouarzel près de Brest, le menhir de Kerloas haut de 9,5 m. Sur ses deux petites faces se trouvent deux bosses opposées, les jeunes époux doivent s’y frotter pour concevoir un garçon.

Berrien, près de Morlaix, le menhir de Kerampeulven est fréquenté par les femmes stériles qui viennent s’y frotter le ventre.

A Carnac, des multiples pierres, fontaines et alignements de Carnac, possèdent des vertus secrètes, mais pour les femmes stériles s’intéressent plutôt au menhir appelé « le géant de Kerdef »  près de Menec

A l’ouest de Ploemel, Près d’Auray, se trouvent deux menhirs près d’une fontaine : les femmes stériles viennent se frotter contre l’un des deux avant de se baigner dans le bassin attenant à la fontaine. Un géobiologue vous expliquerait que la femme se décharge de ses énergies sur le menhir avant de faire le plein d’énergie positive dans la fontaine.

Certaines statuts sont porteuses de superstitions tolérées par l’église. Exemple à Collorec, près de Châteaulin où se trouve la chapelle de Sainte Marguerite, les femmes stériles viennent la visiter et se frottent le nombril dénudé contre sa statue.

 

Et puis les fontaines sacrées sont aussi objets de vœux de fécondité.

A Edern, Les femmes qui veulent être fécondes ou qui veulent favoriser la lactation se rendent à la source de la chapelle Notre Dame de Trégurdun : avant de s’asperger ventre et seins de l’eau, les femmes jettent trois épingles dans la source en se signant à chaque fois.

Bieuzy Près de Pontivy. La Source Saint Gildas se trouve près de la chapelle du même nom. Les ablutions féminines avaient pour but de protéger des maladies féminines et d’aider à la conception.

Guern, près de Pontivy. La fontaine Notre Dame de Quelven est encastrée dans le mur d’enceinte de la chapelle du même nom, possède aussi les mêmes pouvoirs.

 

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 05:16

 

Photos-publiees-2-1403-copie-1.JPGIls existent de nombreux vestiges qui témoignent de la persistance  des traditions hérités des rites païens et des superstitions celtiques au beau milieu des lieux sanctifiés par l’église catholique.

Chez les Celtes, les Druides étaient maîtres de l'eau et du feu. Ils prononçaient des paroles magiques qui rendaient les fontaines capables de guérir les maladies, de féconder, de deviner l'avenir. Pour devenir druides, les jeunes hommes devaient subir l'épreuve du feu, mais aussi celle de l'eau : ils étaient immergés dans un puits sacré.

 En Bretagne, les premiers évêques interdirent d'adresser des vœux aux arbres, aux pierres et aux sources. Petit à petit, l'église dut cesser de persécuter ceux qui vénéraient les sources, surtout parce que les fontaines ne pouvaient pas être détruites car elles avaient un autre rôle : la distribution de l'eau potable.

On admit alors la croyance aux vertus de la source. On construisit un oratoire pour la protéger et souvent une chapelle à proximité.

Le clergé chrétien, pour faire oublier cette origine, donna aux fontaines des protecteurs, saints vénérés dans la chrétienté toute entière, moines ou saints hommes venus au Ve et VIe siècles, avec leurs paroisses du pays de Galles, de Cornouaille et d’Irlande, fuyant l’envahisseur saxon.

Trois sortes de pratiques  rituelles de ces eaux miraculeuse :.

1- Les rites de guérison: l’eau guérit les rhumatismes, la goutte, la rage, les fièvres, les maladies d’enfants.

 2- Les rites de divination : elles permettent de connaître la date d’un mariage, ou la santé d’un enfant à naître.

3-  Enfin, les rites de protection du bétail guérissent bovins et chevaux. La protection du bétail les saints patrons sont: Corneli, Herbot, Nicodeme… mais pour les chevaux on leur préfère St Eloi et Hervé.

La basse Bretagne est particulièrement riche en fontaines sacrées, situées près d’un sanctuaire associées aux pouvoirs des saints qui, à leur arrivée en Breta­gne (Grande Bretagne) avaient pour habitude d’établir leur ermitage près des sources.

Les fontaines bretonnes ont leurs particularités : elles sont essentiellement rurales, situées dans des hameaux plutôt que des villages et associées à des édifices religieux éparpillés dans nos campagnes. Les sources ont été depuis des temps anciens l’objet de cultes que l’Eglise catholique s’est attachée à christianiser en construisant à proximité d’une majorité d’entre elles des édifices religieux comme des chapelles et des églises paroissiales.

Quelques exemples en Côtes d'Armor, à Lannion, les mères font tremper les chemises de leurs enfants malades dans la fontaine de Saint Ivy et baigne les enfants infirmes dans la fontaine St Hervé à Pedernec.

Dans le Finistère,la fontaine de Gouesnou guérit les rhumatismes, celle de Moëlan sur mer les maux de ventre et celle de Rumengol, souveraine, traite toutes les maladies. Les boîteux trouvent du réconfort à  Dirinon.

Notre Dame des fontaines à Briec est réputée pour le soutien des mères, lors de l'allaitement. Un homme incrédule, après avoir bu, par dérision, l'eau de la fontaine, vit ses seins se gonfler de lait.

Dans le Morbihan, la fontaine de Guiromar (près de Vannes) parmi, beaucoup d’autres guérit les rhumatismes , celle de Baud traite les maux des yeux, la surdité se traite, à Pontivy (fontaine Saint-Mériadec), à Meslan (St Diboan) et à Réguiny (Saint-Clair).

Contre la folie et les maladies nerveuses la fontaine blanche Fetan Gwen de St Colomban ou à Locminé

Pour les boîteux atteints par la luxation héréditaire de la hanche (maladie traditionnelle de la Bretagne), on leur conseille de se rendre à Ploërmel ou à Gourin.

Dans les Côtes-d'Armor, nombreuses sont les fontaines à soigner les abcès, l'acné ou encore les coliques, ainsi que  la cécité à Châtelaudren (Notre-Dame-de-la-Clarté) les maladies des yeux à Limerzel (St Clair)  et à Locarn  les boîteux.
Outil culte en Bretagne, elles ont souvent une belle architecture. Elles ont presque toutes les pouvoirs de guérir tous les maux. Les bretons sont proches de leurs guérisseurs et des connaissances ancestrales, aussi ils se rapprochent plus des actes païens et de la nature.

Pierre Jakez Hélias a écrit : "Elles étaient trop nombreuses pour être toutes fréquentées. Souvent cachées dans la campagne, difficiles d’accès, mais de vieilles paroles affirment quelles font du bien aux pauvres gens".

 

 

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 05:43

Photos-publiees-2 1493Ils existent de nombreux vestiges qui témoignent de la persistance  des traditions hérités des rites païens et des superstitions celtiques au beau milieu des lieux sanctifiés par l’église catholique.

 

 

La roue à carillons  appelée aussi roue de guérison, roue de fortune  est une roue musicale par la percussion  le plus souvent d'une douzaine de  cloches produisant autant de notes différentes.

Chez les celtes la roue solaire est constamment associée au dieu Taranis (Souvent représenté avec une roue) principalement le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre.

220px-Taranis Jupiter with wheel and thunderbolt Le ChateleLa roue tient à la fois de son rayonnement solaire et de son mouvement cyclique qui représente la périodicité du voyage des astres tout au long de l’Année.

Les roues à carillon, d'origine Bretonne, étaient naguère utilisées lors de célébrations : baptêmes, mariages et pardons, mais aussi liées à des pratiques concernant un vœu pour obtenir une guérison ou bonne fortune.

Les fidèles actionnent la roue pour satisfaire  des croyances superstitieuses acceptées dans une église.

Ces roues, encore très fréquentes au Moyen Âge, en France. En Bretagne, il est possible d’en observer sept toujours en état de marche à :

Locarn dans les Côtes d’Armor

•Confort-Meilars dans le Finistère d'un diamètre de 1,75 m, la seule connue en Finistère : elle possède douze clochettes de notes différentes.

• Saint-Nicolas de Priziac : Présentée dans un précédant article

• Magoar dans les Côtes d’Armor : la roue est en bois et en laiton ; son diamètre est de 80 cm. Elle est classée depuis le 6 décembre 1984.

• Berrien (Côtes d’Armor) : en bois, en bronze et en laiton, c’est la plus petite roue conservée en Bretagne.

• Saint-Nicolas du Pélem (chapelle de Notre-Dame du Ruellou) : en bois polychrome à douze rayons, c’est la seule qui soit ornée et coloriée.

  • Laniscat : à l'origine, elle possédait vingt-quatre clochettes. La roue est placée  à gauche de la nef, Son moyeu traverse le mur et il y a été fixé une manivelle et une longue cordelette qui permet d’actionner l’ensemble

 

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 05:32

Fontaine-Ste-Gwenn--Plouguin--Finistere.jpg  Fontaine à Plouguin (Finistère)

 

Ils existent de nombreux vestiges qui témoignent de la persistance  des traditions hérités des rites païens et des superstitions celtiques au beau milieu des lieux sanctifiés par l’église catholique.

Sainte Gwenn Gwenn Teirbronn (ou Gwen Teir Bron ou Blanche aux trois seins), divinité celtique ou sainte bretonne du Ve ou VIe siècle, épouse de Fragan (saint fondateur de Ploufragan dans les côtes d'Armor) et mère de trois saints (d'où les trois seins !) : Gwezheneg (ou Ghéthénoc), Jagu (ou Jacut) et Gwenole (ou Guénolé).

Damona : le nom de cette divinité provient du Gaulois damos qui signifie « vache ». Déesse des sources, elle apparait associée  à  plusieurs divinités : Borvo  (dieu des sources bouillonnates) et Moritagus (dieu des marécages et des milieux aquatiques.)

 

 

 

 

 

 

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