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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 05:47

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 Antoinette s’installa près de lui et lui prit la main. Une religieuse vint lui proposer de prier avec elle mais elle refusa en disant qu’elle préférait rester seule avec son fils. Dieu n’avait rien fait pour son mari, elle ne pouvait pas lui faire confiance pour son petit Pierre.

Elle avait eu le temps de confier ses deux petits à sa voisine et savait qu’ils seraient bien traités.

Seule dans le silence de la nuit devant son garçon, aucune larme n’avait encore coulé de ses yeux clairs. A croire que la vie l’avait totalement desséchée, elle faisait face aux épreuves avec beaucoup de vaillance. Le fatalisme avait rongé ses espérances, mais il lui restait quelques forces

Malgré la fatigue, elle ne put trouver le sommeil. A l’aube naissante, elle eut un fâcheux pressentiment, son fils s’était battu jusqu’au bout mais ses dernières forces ne suffiraient pas à le sauver.

Sans intension bien claire, elle emprunta un long couloir encore sombre afin de demander une grande enveloppe à une infirmière. Celle-ci, les yeux remplis de la fatigue d'une nuit de garde, lui remit ce qu’elle lui demandait sans même s’enquérir de l’usage qu’elle voulait en faire. Antoinette la remercia et repartit vers le dortoir en souriant.

Elle retrouva sa place auprès de son fils. Celui-ci semblait beaucoup souffrir et sa respiration n’était plus qu’un souffle.

Antoinette le regardait intensément, tant elle sentait sa fin proche. Etait-ce à cause de la fatigue ou de cette anxiété qui lui tordait le ventre, elle commençait à avoir des visions.

Elle crut déceler une légère lueur juste au-dessus du visage de Pierre dont les traits tourmentés trahissaient la rudesse du combat qu’il menait. Cette clarté chatoyante tantôt rose pâle, tantôt violette, se mit à tournoyer doucement. C’est le moment que choisit Antoinette pour présenter son enveloppe grande ouverte et emprisonner d’un geste brusque ce voile qui disparut totalement.

Dans un même mouvement vif, elle referma soigneusement l'enveloppe après en avoir humectée la bande collante puis en appuyant très fort. Elle glissa ensuite l’enveloppe dans son sac et se rassit sur sa chaise près du lit.

Il régnait à nouveau un grand calme dans la pièce. Le visage de Pierre avait repris un peu de couleur et ses traits s’étaient parfaitement détendus.

Alors que le jour n’allait pas tarder à se lever, Antoinette sombra dans un profond sommeil.

Une infirmière entra pour prodiguer des soins au jeune accidenté. Il semblait avoir parfaitement surmonté cette nuit. Le médecin appelé pour  l’examiner fut bien dérouté de trouver encore tant de vie dans ce corps meurtri.

Pierre ne tarda pas à ouvrir les yeux ; en apercevant sa mère à ses côtés, il lui sourit. Antoinette retrouvant ainsi le doux visage de son fils adoré, ne put retenir une larme.

Pierre était sorti d’affaire, il lui faudrait encore beaucoup de repos pour se remettre tout à fait de cette mésaventure. Antoinette pouvait maintenant le laisser pour retourner chez elle et s’occuper de ses deux petits.

corons_15-1-.jpgElle embrassa tendrement son fils en lui promettant de revenir très vite.

Elle souhaitait rejoindre son village au plus vite mais il lui fallait attendre encore deux heures le prochain départ de l’autocar qui la ramènerait chez elle. Une profonde fatigue l’envahit, elle se reposa sur un banc à la gare routière. Bouleversée par les émotions, son esprit était en ébullition, elle avait un peu de mal à réaliser que son fils venait de survivre à ce cruel accident de la mine qui venait de faire trois victimes.

 

Elle retrouva dans son sac la grande enveloppe qu’elle saisit prit en main tout en réfléchissant à ce quelle pourrait bien en faire.

Son visage s’éclaira brusquement. Elle se leva et sortit aussitôt de la gare routière. Arrivée sur le trottoir, elle tourna la tête de tous côtés pour chercher à s’orienter. Elle finit par traverser la chaussée, s’engagea dans la rue de Paris qui menait à la grande Poste. Au guichet, elle rédigea l’adresse du directeur des charbonnières sur l’enveloppe avant de la glisser dans la boîte à lettres. 

Comme soulagée d’un grand poids, elle retourna d’un pas léger attendre son autocar.

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 06:37

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Il n’était pas encore midi lorsque les sirènes retentirent. Personne dans le voisinage ne pouvait s’y tromper, il y avait eu un accident sur le puits numéro trois.

Tous les gens du quartier se précipitaient sur le carreau de la mine. Les femmes surtout avec de jeunes enfants dans les bras, les autres couraient à leurs côtés suivis par quelques vieux qui s’activaient sans pouvoir suivre le mouvement. Une peur sourde sans larme ni panique, la communauté serait encore cruellement atteinte aujourd’hui.  

Depuis le depuis de l’année, c’était la troisième fois que l’alerte était donnée. Toujours sur ce même puits, où les hommes descendaient chaque jour avec un peu plus d’angoisse.

Antoinette aussi s’était empressée de venir aux nouvelles. Deux ans plus tôt, son mari était resté au fond, un peu plus loin sur le puits numéro un. Son corps était toujours avec ceux de ses camarades par deux cents mètres de fonds car l’explosion avait entrainé une inondation et il n’était plus possible de les en extraire pour le moment. Elle pensait souvent à lui dans ces profondeurs glacées de la terre

Antoinette avait reçu une maigre prime pour cette catastrophe ainsi qu’une longue lettre manuscrite du directeur des charbonnages. Dans son courrier, il rendait un bel hommage à la bravoure et au courage de son homme. Ce qu’elle avait retenu, c’est une promesse qui lui était faite d’embaucher son fils aîné dès qu’il aurait atteint ses seize ans.

C’était chose faite depuis le mois de février. Le petit Pierre, bien qu’un peu chétif, était descendu au fond pour être employé au roulage. Depuis le front de taille jusqu’à la recette inférieure du puits d’extraction, il poussait les wagonnets dix heures par jour et six jours sur sept. Antoinette était fière de pouvoir compter sur lui pour subvenir aux besoins de la famille maintenant qu’il était un homme. Comment aurait-elle pu faire autrement pour élever la jolie Lisa qui n’avait que douze ans et Louis le petit dernier seulement âgé de sept ans ? Ce n’est pas avec les quelques heures de ménage effectuées dans les bureaux tôt le matin, quelle aurait pu nourrir correctement sa famille. La misère était la même pour tous dans le pays noir.

Pierre était un brave gars, bien trop souvent le nez dans les livres au goût de sa mère, mais toujours très serviable. Il se plaisait bien à l’école mais l’avenir dans les corons est tout tracé, son tour était venu de descendre au fond.

Aujourd’hui, c’était pour lui qu’elle attendait devant les portes de la mine au milieu de la foule qu’on veuille bien les rassurer. Un grand nuage de poussière sortait du puits numéro 3, quelques gueules noires venaient tout juste de s’en extraire et marchaient vers les grilles pour rassurer leur famille.

    224240-122860-jpg_114758_434x276-1-.jpg

Il fallut encore plus d’une heure avant de voir s’approcher l’ingénieur qui annonça que six hommes étaient encore au fond et qu’une équipe était descendue à leur secours.

 

Alors que le nuit tombait, on avait fait entrer les familles dans un réfectoire. Deux survivants arrivèrent, soutenus par leurs camarades, ainsi qu’un blessé allongé sur une civière.

Antoinette reconnut aussitôt son fils, il était inconscient et respirait à peine. Elle monta avec lui dans l’ambulance qui les emmena rapidement vers l'hôpital.

A leur arrivée, on s’affaira autour de lui pour l’examiner et le nettoyer un peu. Après encore une longue attente, on conduisit Antoinette auprès de son fils dans un grand dortoir, alité derrière un lourd rideau de toile. Il n’ouvrait toujours pas les yeux et semblait ne rien entendre.

Un médecin finit par venir lui expliquer qu'outre la fracture au niveau de la jambe gauche qui avait été constatée, l'écrasement de la cage thoracique subi dans l’accident avait probablement provoqué de graves dommages internes. Les prochaines heures seraient déterminantes et il ne fallait compter que sur la vitalité de sa jeunesse pour lui permettre de passer la prochaine nuit.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 00:00

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-         « Je te préviens Bob, c’est la dernière fois... »

-         « Allez ferme-la un peu, tu me dis ça à chaque fois. »

-         « Oui mais cette fois, je te l’annonce je ne reviendrai plus sur ce mur. Je refuse, tu m’entends, je refuse ! »

-         « Et moi, tu crois que ça me plait de faire le pantin devant des touristes qui passent sans même nous regarder. Je te rappelle tout de même que c’est toi qui rêvais  de partir pour voir du pays. »

-         « Je n’imaginais pas que cela se passerait ainsi. Cela fait tout de même cinq mois qu’on m’accroche ici chaque matin et que rien ne se passe. Tu vas voir que la saison va finir et qu’en récompense de tous nos efforts, on va nous remettre dans le fond de ce carton les uns sur les autres et dans l’obscurité totale. »

-         « Bon alors ferme-la un peu et essaie de sourire, ce n’est pas en faisant cette gueule que tu vas voyager entre les bras d’une belle blonde. »

-         « Ah non pas une blonde ! Je vois ça d’ici, une petite Lolita qui se parfume en douce. Tu sais bien que je suis allergique aux parfums. »

-         « Parce que tu crois qu’avec un garçon tu serais mieux traité ? Servir de sparring partner  pour un match de boxe ou un duel à l’épée, non merci. »

-         « Oui Tu as raison, autant encore rester pendu ici au soleil. Moi mon rêve, ce serait d’être acheter par un amoureux et d’être offert à sa petite amie. Elle m’allongerait sur le couvre lit ou me poserait assis gentiment sur sa commode. »

-         « Alors toi quel égoïste tu fais ! Non le mieux ce serait qu’une vieille dame nous emmène tous les deux dans sa maison pour rejoindre sa collection de poupées dans son salon. Tu imagines un peu la belle vie qu’on aurait. »

-         « Oui  vu comme ça, ton idée me plait bien.  Rester tous les deux ce serait vraiment bien. »

-         « Ou bien,  toi qui veux voyager, il y a encore une autre solution. Imagine-toi, accroché au pare brise  d’une Porsch rouge vif. Là au moins, je  t’assure que tu en verrais du pays. »

-         « Oh mais tu veux ma mort ! Tu sais bien que j’ai mal au cœur en voiture. Tu veux que je passe les prochaines années  avec l’estomac en vrac. De toute façon, je ne suis pas inquiet, Esméralda, la poupée gitane, m’a prédit un avenir plein de câlins et de tendresse  »

-         « Bill, tu m’énerves.  Je t’assure que tu n’es pas un cadeau. Toujours à  pleurnicher sur ton sort, tu devrais te forcer à penser positif pour paraître plus aimable. Je plains sincèrement celui ou celle qui t’adoptera,  je suis sûr qu’avec toutes tes mauvaises ondes tu risquerais bien de leur porter malheur. »

-         « Si c’est ça, je ne t’adresse plus la parole, de toute façon on verra bien lequel de nous deux est promis à un bel avenir. »

 

En cette fin d’après midi de septembre, les vacanciers  désertaient  les ruelles d’Eze village. Un jeune couple, accompagné d’un superbe berger des Pyrénées,  gravissait les quelques marches qui rejoignaient  la boutique d’artisanat et de produits régionaux. 

-         « Chéri, regarde, elle ne te plait pas celle-ci. Je  voudrais te l’offrir pour mettre dans ton camion, comme cela sur la route où que tu sois, tu penserais à moi. Et moi cela me rassurerais  que tu aies ce joli porte bonheur. »

-         « Bon si cela te fait plaisir, c’est d’accord. Mais alors on prend aussi l’autre pour Titus, tu sais comme il est jaloux et je suis sûr qu’il s’amuserait  bien avec cette poupée de chiffon. »

 

Ainsi  quelques jours plus tard, Bob bien placé à l’avant du semi remorque, partait sur les routes d’Europe. Il avait une pensée pour son copain Bill en se demandant  dans quel état il le retrouverait  à son retour.

Alors vous, vous y croyez à la pensée positive ?

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 05:49
Photos--publies-4-0103.JPGIl est probablement différent pour chacun. Mais tous nous avons ce rituel du matin qui permet de rester sur radar automatique juste le temps de prendre la mesure du temps qui passe. En effet ces premiers heurs de l’aube, nous accordent un rythme particulier dont il serait fort dommage de ne pas profiter pleinement.
Il y a des matins de privilégiés, le mien en est un puisque qu’aucune pointeuse ni aucun chef suspicieux ne guette mon arrivée pour une journée complète livré à ce système qui souvent reste totalement ingrat face à nos efforts.
   Un matin de retraité ne signifie pas pour autant grâce matinée et inactivité. Sans doute que le premier privilège découle du libre choix qui nous incombe.
Quoi qu’il en soit mon rituel du matin commence par un bon petit déjeuner. Les gestes s’enchainent doucement parfaitement ordonnés et efficaces. A peine, le pied au sol, je suis en pleine possession de mes moyens car je pourrais si nécessite,  faire face à toutes urgences imprévues.
Deux belles tartines de pains complets sont à griller, la cafetière préparée la veille ronronne déjà, le temps de sortir le beurre et la confiture et tout est près pour le premier bonheur du jour.
Personnellement je chauffe un bol de lait de soja chocolaté qui m’a permis depuis bien longtemps de m’épargner  tous les désagréments du lait de vache. Une orange pressée, un petit verre de chlorure de magnésium  et parfois un kiwi prédécoupé débute le cérémoniale.
Surtout pas de musique, de télé ou d’informations susceptibles de venir gâcher ce moment important.ma compagne descend et s’installe près de moi à la table de la cuisine, mais il est pour l’instant bien inutile de tenter de lui parler. Une simple caresse suffit à savoir que sa nuit a été bonne.
Les tartines délicatement trempées dans mon chocolat, je savoure ce fumet délicat du pain encore chaud qu’aucun repas ne s’aura réellement égalé. Il faut dire que je suis particulièrement attentif au choix de ces céréales délicates. Impossible de me faire avaler la pâte molle d’une baguette mal cuite dont le mélange près à l’emploi est livrée dans la plupart des boulangeries de quartier. La farine de mon pain cuit au feu de bois chez un bon artisan, est semi complète, T80 pour les initiés, sa conservation en une fraicheur parfaite  tendra facilement trois jours. 
Pour tenir compagnie à mon amie qui a la sagesse de manger beaucoup moins vite que moi, je me sers ensuite une tasse de café bien chaud. L’heure n’étant pas encore venue pour engager la moindre conversation, je me lance dans le remplissage d’une grille de Sodoku.
Attention pas la grille prise de tête, mais juste  celle classée zen et détente. Le but étant de passer dix minutes dans un petit exercice de logique qui flatte mes neurones avant de les solliciter pleinement par la suite. En général, ce petit casse tête se termine en même temps que se vide ma tasse de café.  Malgré la simplicité, il arrive parfois qu’une erreur se glisse sournoisement sans que mon esprit ne se soit alerté. Dans ce cas, aucune frustration, aucune culpabilité, je ne tire aucune conclusion sur ma sénilité précoce, hors de question de me gâcher la journée avec cet échec anecdotique.
Le temps s’étire toujours à un rythme lent, ce qui laisse la possibilité d’envisager le déroulement de la journée très calmement. Comme tout  le monde, un certain nombre d’obligations m’attendent, je les envisage avec une parfaite sérénité.
Une vue dégagée  sur le jardin qui s’éclaire d’une belle lumière. C’est le moment d’éplucher les légumes.  Achetés  la veille ou cueillis au fond du jardin, je les étale devant moi sur la table, sur un papier journal  où les épluchures qui s’accumulent vont rejoindre le bac à compost. Ces  légumes aussi ont besoin  d’une attention  délicate qu’il est plus facile à leur accorder aux premières heures du matin.  Déposer ces détritus végétaux offre souvent l’occasion de la première sortie à l’extérieur, moment de découvrir quelques belles surprise printanières ou de faire une petite tournée d’inspection les lendemains de tempête.
Un petit bloc note à porté de mains en forme de liste de courses mais aussi plus souvent pour y noter quelques idées furtives sur lesquels il serait bon de revenir plus tard.  Bien sûr je n’ai pu m’empêcher d’ouvrir l’ordinateur pour guetter avec une certaine curiosité mes messages. Le plus souvent les commentaires sur le blog ne sont pas bien nombreux mais la découverte  de quelques noms  amis me réchauffe le cœur.
Une seconde tasse de café, et le mouvement s’accélère imperceptiblement.  La pendule s’est enfin décidée à prendre son rythme de croisière. Une belle journée s’annonce mais la vaisselle et quelques rangements s’imposent  avant  de sortir faire quelques achats  nécessaires.
Le rituel du matin à fait son œuvre, le corps et l’esprit sont totalement disponibles à profiter de chaque moment. Un autre reviendra demain, sans doute parfaitement identique à celui là... peut être même encore un peu plus lumineux.
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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 05:37

img362Lorsque cette femme a débarqué dans ma vie, je savais que c’était elle et que nous devrions à partir de ce jour faire ménage à trois.

Inutile de vous dire qu’il s’est démené, un vrai festival. Je savais déjà ce dont il était capable et bien croyez moi ce n’était rien par rapport à ce qu’il nous réservait.

Vint la naissance de mes enfants, à ce moment là, je lui dis qu’il en faisait vraiment trop et que mon cœur ne pourrait certainement pas résister à tant d’émotions. J’en profitais largement mais pour la première fois une sorte d’angoisse s’immisçait entre nous. Je perdais du même coup toute la légèreté de l’insouciance et j’accueillais la peur.  La peur de tout perdre. La peur de le voir s’éloigner un jour de moi et de ma famille.

Il tenta bien de me rassuré mais il était trop tard. La conscience en éveil, dès lors, je profitais de chaque instant avec beaucoup plus d’intensité. Au final, cette maturité qui s’emparait de moi, ne fit qu’accroitre la force de notre relation.

Par la suite la vie n’en a fait qu’à sa tête. Porté par la destinée, il y a des moments où nous nous sommes un peu perdus de vue.

Parfois, je lui en ai voulu de m’avoir abandonné si brutalement sans prévenir.   

Nous nous accordions bien quelques moments rien qu’à nous, mais ils étaient de plus en plus rares.  

Il semblait beaucoup aimer la Bretagne et ses côtes sauvages, c’est là que nous nous retrouvions parfois en grand secret. La mer aussi nous a réunis, à l’occasion de quelques croisières à se confronter aux éléments.

Ensuite, nous avons eu une relation en pointillés, je le savais tout proche, à portée de mains mais j’étais paralysé par les doutes et le manque de confiance en moi.

Durant de longues périodes d’absence, marqué par une profonde culpabilité, je pensais que je ne le méritais pas et qu’il avait effectivement toutes les bonnes raisons de m’éviter.

En faisant le bilan de sa vie, on s’aperçoit que l’on a été particulièrement privilégié et on en déduit que notre quota est déjà bien épuisé  

Un jour, je me décidais à lui parler sans détour.

Je n’accepterais plus à partir de maintenant d’en être séparé. Il pouvait bien

Procéder à sa façon, j’exigeais qu’il soit présent sans cesse à mes cotés et que j’étais bien décidé à tout faire pour rétablir notre vie commune.

Il fut sans doute, un peu secoué par la brutalité de mes propos car je l’ai senti ému et ébranlé dans ses certitudes.

Le fait est,  c’est que nous avons réalisé ensemble ce souhait et que nous ne nous sommes jamais quitté.

Nous menons depuis une existence idyllique. Comme deux confidents nous discutons beaucoup. Je lui confie mes doutes, mais il a toujours les mots pour me rassurer et m’inciter à aller de l’avant.

Je sais toujours le trouver là où il se cache. Parfois cela me demande bien quelques efforts, car il est très facétieux et ne se laisse pas attraper si facilement, mais je connais tous ses trucs.

Il est vrai que je suis devenu moins exigeant qu’autrefois. Notre relation est moins tapageuse mais les émotions n’en sont pas moins fortes.

Nous nous sommes apprivoisés l’un l’autre et en ce qui me concerne, je souhaite vieillir tranquillement à ses cotés et finir ma vie avec lui.

Parce que croyez-moi, quand on trouve un bonheur comme celui là, on le garde précieusement contre son cœur.         

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 05:33

img362.jpgDès mon plus jeune âge, j’ai eu la chance de le croiser à plusieurs reprises. Pourtant, ce n’est que bien plus tard que je l’ai réalisé ma chance car la légèreté de la jeunesse rend insouciant de ces moments de vie mais qui s’inscrivent en nous pour toute notre existence.

A l’adolescence, nous avons pris des chemins différents. Il devait être sous d’autres cieux lorsque je me débattais dans un univers sombre qui ne semblait pas offrir le moindre espoir. J’ai appris plus tard qu’en  réalité, il veillait sur moi discrètement et qu’il s’est montré bienveillant à mon égard. A cet époque, j’étais bien trop obnubilé par un corps ingrat et une incapacité à l’école de la république. Je n’avais d’yeux que pour ma mélancolie, mon profond mal être, mes amours impossibles et toutes ses galères.

Le temps de rater mes études et de me lancer tête baissée contre les moulins à vent, ce n’est qu’à la rencontre de mon premier amour que nous avons renoué pour quelques temps.

J’étais tellement heureux et étonné d’une vie pleine de merveilles à découvrir que je l’emmenais partout avec moi.  Nous sommes devenus inséparables.

 Mes premières grandes découvertes de la nature, il était là. Mes premiers émois musicaux et cinématographiques, il était là. Mon goût nouveau pour le sport et cette liberté corporel, il était là. Je peux même dire qu’il m’a fait aimer la lecture et qu’il m’a ouvert totalement une curiosité qui ensuite, ne s’est jamais rassasiée.

Comme les meilleurs amis du monde, nous avons partagé du temps et il m’a fait connaître des amis. Il me semble bien que c’est à cette période que j’ai entendu ma voix pour la première fois. Moi qui restais solitaire et silencieux, je me suis mis à rire, à chanter et à parler de tout et de rien avec des gens que je ne connaissais pas.

Sans que je m’en rende bien compte, il m’a projeté dans un  monde d’insouciance et de légèreté, où je n’étais entouré que des plus belles filles.

A cette période nous nous sommes fréquenté régulièrement. Il était toujours pour moi de bon conseil.

Avec le sport, il m’avait révélé la camaraderie et le respect des autres. Avec mon premier boulot, j’ai découvert la solidarité et la lutte contre l’injustice.

J’avais gouté à ses largesses, je ne pouvais que lui consacrer ma vie.

Bien sûr, j’avais bien encore quelques doutes de temps en temps mais il ne me laissa plus jamais sombrer.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 05:24

P1000836.JPGL’atterrissage du Falcon 20 sur le terrain de Villacoublay, s’était déroulé sans encombre, tout comme le transfert en voitures officielles escortées par la gendarmerie nationale, jusqu’au palace Parisien.

Le président de la République informé toutes les trente minutes sur cette arrivée, se réjouissait déjà de la discrétion des évènements.

Le lendemain en fin de matinée, les illustres invités étaient attendus. Empêtré dans ses contradictions, Sarkozy n’avait pu s’opposer à quelques photos prises lors de l’accueil sur les marches en compagnie de sa charmante épouse.

Le déjeuner fut jugé courtois et les échanges chaleureux comme il convient avec un chef d’état étranger fusse-t-il en visite privé.

Quelques mots de félicitation pour l’élection récente, quelques échanges de congratulations, quelques vagues promesses sur les gisements de gaz naturel, … Tout était pour le mieux des intérêts réciproques.

Cette réception se révélait des plus réussi. L’arrogance affichée de son homologue étranger n’avait pas affecté le Président Français qui n’en était pas à sa première humiliation par les dictateurs du monde entier.   

C’est bien lui qui dans les premiers mois de son élection a choisi ces premiers interlocuteurs : Ben Ali, Hosni Moubarak, Laurent Gbagbo, Vladimir Poutine, et même Mouammar Kadhafi.

Un certain soulagement régnait dans tous les services de l’état, qui s’était préparé au pire.

 

Autant dire que le lendemain, lorsque  Joanna entraina Vladimir avec elle pour faire ses achats, rien ne laissait présager ce qui allait suivre.  

Le collectif anti-Tourgueniev avait bien préparé son affaire. Pour ne pas attirer trop tôt l’attention sur leur rassemblement, chaque association ou syndicat avait un lieu de rassemblement attribué depuis lequel tout le monde convergerait en métro, à l’heure dite, dans le centre de Paris.

Les médias avaient peu relaté ce voyage et la rencontre avec les politiques Français. Ce silence médiatique allait préserver l’effet de surprise recherché par les manifestants.

Au départ de la limousine qui accompagnait le couple Tourgueniev, un petit commando se chargeait de suivre le convoi. Très vite la direction prise dans la capitale, leur permit de lancer le signal convenu. Le regroupement se ferait place Vendôme, haut lieu du luxe Français.

Déjà une foule se pressait depuis toutes les stations de métro du quartier vers le lieu de rendez vous. A peine la limousine et son escorte avait pénétré sur la place que toutes les voies d’accès étaient déjà tenues par les manifestants.

Un conseillé diplomatique proposa au couple de ne pas sortir du véhicule en attendant des renforts de police et des conditions de sécurité plus satisfaisante. Vladimir, ne l’entendait pas de cette oreille et exigeait de pouvoir entrer chez Cartier où on devait déjà les attendre. Mes ses cris restèrent sans effet, d’autant que dans le même temps les rideaux de fer de tous ces grands bijoutiers se baissaient face à la menace d’émeutes violentes.

Les forces de l’ordre ne tardèrent pas à arriver en masse, immédiatement suivies par plusieurs télévisions d’actualités continues et toute une meute de journalistes et photographes.

La situation était confuse et l’évacuation de la place Vendôme ne serait pas si facile sous les yeux des télés du monde entier.

Déjà quelques responsables du mouvement étaient interviewés en direct et faisaient part de leur opposition au dictateur sanguinaire.

Devant l’urgence diplomatique de la situation, un convoi fût rapidement organisé autour de la limousine pour l’évacuer et reconduire le couple à son hôtel. La chose ne fût pas simple à organiser, non à cause des manifestants mais plutôt à cause de Vladimir qui était dans une rage folle, qui voulait sortir du véhicule pour en découdre avec ses opposants. Il vociférait des insultes dans sa langue maternelle en hurlant que tout cela ne se passerait pas ainsi dans son pays  et qu’il comptait bien formuler une protestation aux autorités Françaises à propos de leur inefficacité.

Une fois la limousine repartie, un mot d’ordre de dispersion fut donné aux manifestants par mégaphone. Les organisateurs étaient conscients d’avoir réussi un beau coup médiatique et ne voulaient surtout pas risquer des affrontements inutiles avec les CRS.

Assez rapidement la place retrouva sa tranquillité habituelle. Les mille cinq cent militants des droits de l’homme, quelques dizaines selon la police, repartirent comme ils étaient venus banderoles et drapeaux repliés.

Aujourd’hui les Van cleef and Arpels, Boucheron et Cartier ne purent ouvrir leurs salons au public.  Ils ont probablement perdu une très grosse commande de ce richissime Tourgueniev pour sa capricieuse épouse mais ils se réjouissaient surtout de ne pas figurer à la une des journaux du lendemain.

En passant par là, je n’ai pu rapporter que ces photos tristement closes.

Pour la suite rassurez-vous, les relations diplomatiques entre les deux pays sont restées « cordiales » et l’important contrat d’approvisionnement de gaz naturel sera bel et bien signé, contre la construction de trois centrales atomiques, malgré les protestations internationales 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 10:18

P1000831Vladimir Tourgueniev vient d’être réélu pour la seconde fois à la tête d’une république d’Asie centrale. La proclamation des résultats vient d’être faite à la télévision nationale, mais ce plébiscite à 89,6% des voix ne l’a pas vraiment surpris. Il est vrai que son score a progressé depuis les dernières élections mais cette fois-ci l’opposition ne présentait pas de candidat contre lui.

En regagnant sa datcha sur les bords de la mer Caspienne, il se réjouit de constater que les rues étaient désertes comme chaque soir à cette heure tardive. Il n’était pas homme à supporter  le moindre mouvement de foule, fût-ce même pour fêter sa propre victoire.  

Une répression sanglante avait fait rage il y a quelques mois pour rétablir l’ordre public nécessaire pour une bonne marche des services de l’état. Devant les nombreuses protestations de pays occidentaux, il avait du renoncé à un discours qu’il devait prononcer aux Nations Unis à New York. L’annulation de sa visite l’avait particulièrement affecté et il se promettait de s’imposer à nouveau devant la diplomatie internationale, maintenant que les élections étaient passées.

Le début de son nouveau mandat  ne serait officiel que dans quelques jours, en conséquence il prévoyait de s’offrir un peu de vacances. 

C’est pourquoi il avait accepté l’invitation chaleureuse du président de la république Française, avec qui il avait entamé de longues négociations sur un contrat concernant un approvisionnement en gaz naturel. Cette sollicitude l’avait même fait sourire car elle révélait clairement combien les Français espéraient dans la concrétisation de cet échange. C’est pour cette même raison que la diplomatie Française n’avait pas associé sa voix aux protestations mondiales. En cela, ils n’avaient fait que respecter son souhait de ne pas évoquer les droits de l’homme ou avancées démocratiques dans son pays lors de  leurs discussions sur les énergies fossiles.  

Sa belle épouse Joanna était ravie d’aller dévaliser les bijoutiers et les grands couturiers Parisiens, ce qu’elle faisait régulièrement mais seule.

Joanna et Vladimir serait logés au Crillon puisqu’il ne s’agissait nullement d’un voyage officiel. Le quai d’Orsay avait parfaitement organisé le séjour sur le plan de leur sécurité personnelle. Un diner avec les Sarkozy était prévu à l’Elysée dans la plus grande discrétion, les médias dénicheront l’information bien assez tôt. Son conseillé personnel en communication, lui avait assuré que des photos seraient bien prises sur le perron du palais de l’Elysée avec le couple présidentiel.

Ces clichés lui serviraient plus tard pour se forger une honorabilité diplomatique. Lui-même avait son élection en poche, ce qui n’était pas le cas pour Sarkozy.

Sans négliger ces quelques jours de détente, ces petites vacances pourraient bien lui être d’une grande utilité un peu plus tard.  Son entourage lui avait aussi organisé une entrevue discrète avec les dirigeants du PS Français pour entretenir les bonnes relations et anticiper sur le futur scrutin.

 

Au même moment à Paris,  en grand secret également, se réunissait un collectif d’associations qui préparait une large campagne de protestations. Amnesty internationale avait obtenu l’annonce de cette visite discrète par ses réseaux sur place et avait pris en main l’organisation de la riposte. Il leur fallait  déjouer un service d’ordre exceptionnel mis en place pour la venue d’un tel personnage.

 Vladimir Tourgueniev, par se provocations diverses et par ses excès de langage, avait réuni contre lui toutes les organisations progressistes du pays. Les défenseurs des droits de l’homme, de la liberté de la presse, les féministes, les pacifistes, les écologistes … et même les syndicats d’ouvriers qui n’avaient pas accepté les délocalisations de grandes entreprises automobiles et agroalimentaires attirées par les conditions de travail totalement iniques. 

Pour cette fois, les services du ministère de l’intérieur n’étaient pas très bien informés  et n’évaluaient pas bien l’ampleur du mouvement.   

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 05:35

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En effet malgré la fréquence de leurs venues et la proximité, ils n’ont jamais été présentés à la bonne société Deauvillaise. Ils n’ont jamais rencontrés les personnalités qu’il faut absolument connaitre dans cette ville.

Par exemple, ils n’ont jamais croisés…  

Dominique Desseigne, l'héritier du géant des casinos. Il est en effet, depuis la mort de sa femme, Diane Barrière, à la tête de ce groupe né au début du XXe siècle. A cette époque, François André fonde le casino de Deauville, ainsi que de nombreux autres, vers 1920 et c’est son neveu Lucien Barrière, qui en hérite. Le Groupe Lucien Barrière détient aujourd'hui un tiers des casinos français, une quinzaine d’hôtels de luxe  et des dizaines de restaurants.

Ils ne connaissent pas, non plus…

 

Hervé Van Colen, restaurateur de père en fils et Maire de Tourgéville. En 1982, il acquière une  brasserie trouvillaise, spécialisée dans les fruits de mer. Dans les années 90 il devient propriétaire du « Drakkar de Deauville », où se pressent les acheteurs de yearlings et ouvre ensuite  le restaurant gastronomique « L'Annexe ».

 Pas plus que…

 

Laurent Dassault, Deauvillais d'adoption comme toute sa lignée. Le cadet de la troisième génération Dassault, pour qui "Deauville représente racines et continuité".  En 2007, il rachète la Société de ventes françaises de Deauville pour créer avec Agha Khan, la société Arqana. Proche de Sarkozy, comme toute sa famille, il réfléchit à se lancer en  politique.

Ni même…

Freddy Head, l'entraîneur qui perpétue la passion familiale. Après son grand-père, son père fut jockey, puis entraîneur. Freddy Head, jockey pendant trente-trois ans, est installé à Chantilly comme entraîneur mais il acquière le haras du Quesnay. Tout l’été, les Head investiront les champs de courses de Deauville avec une vingtaine de chevaux.

Encore moins …

 

Édouard de Rothschild, le patron d'une écurie créée par ses ancêtres. Il possède à Touques, avec sa famille, un grand domaine, le manoir de Meautry, dont le haras a accueilli, depuis sa création en 1873, de nombreux cracks. En 2004, le propriétaire de Libération a pris la succession de Jean-Luc Lagardère à la présidence de France Galop.

 

Enfin, Lucien le connait un peu tout de même cet Edouard de Rothschild, car il a paraît-il déjeuné

L’an dernier, avec le beau-frère d’un cousin de son patron qui le lui a répété.

Monique et Lucien n’ont jamais envisagé de faire parti de ce monde qu’ils viennent guetter avec une certaine jubilation. Heureusement pour eux,  ils n’ont jamais eu cette illusion.

Bien plus que l’absence d’un patrimoine solide, il leur manque d’être bien nés et bien éduqués comme l’impose ce milieu très fermé.

Cette bourgeoisie française qui prend ces quartiers à Deauville  chaque été, est une classe impénétrable, solidaire et active.

L’opulence se donne à voir, bien sûr, dans l’aisance matérielle et la valeur du patrimoine, mais aussi dans les domaines sociaux et culturels car la vraie valeur symbolique de tous ces biens, matériels est parfaitement immatérielle.  Les patrimoines de ces grandes dynasties familiales de la noblesse et de la bourgeoisie constituent une base solide pour l’affirmation d’une classe. Autrement dit la richesse dans ses différentes formes permet à la bourgeoisie d’être une classe en soi et délibérément conscient de ses privilèges.

Ces familles fortunées existent dans bien d’autres registres que celui de la valeur économique des biens possédés. La sociabilité est intense. La vie mondaine est faite de variations à l’infini toujours sur la même trame, celle des rituels obligés et des réseaux de connaissances de ceux qui appartiennent au “ grand monde ”. Les plus grosses affaires se font le plus souvent dans ces rencontres entre soi, entre bijoux et bonnes manières. Des patrimoines importants transmis de génération en génération, dans ces familles fortunées, dont la gestion nécessite une formalisation mondaine, tout autant que financière, pour maintenir cette culture aristocratique  de classe.

Qu’à cela ne tienne, ils sont là tout le week end, pour profiter de la plage.

 

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 05:32

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Comme tous les week end d’été, Monique et Lucien sont arrivés de Paris, par l’autoroute A13, dans leur Twingo vert pomme. Un vendredi soir en plein été, impossible de trouver une chambre pour la nuit à Deauville où dans les environs. Ils ont finis par s’endormir dans la voiture.


Le Meeting d'été de Deauville-La Touques est un événement hippique de haut niveau qui se déroule à partir de la fin du mois de juillet et sur l'ensemble du mois d'août. L’hippodrome de la cité normande propose un programme estival de tout premier plan.

Vivre les courses sur l'hippodrome de la station balnéaire la plus élégante du monde, c'est aussi profiter des nombreuses festivités données à l'occasion de son grand Meeting d'été. Pour accompagner des épreuves sportives toujours très spectaculaires, un programme d'animations originales est proposé.


Fin août, les meilleurs moments de ce mois de courses hippiques sont évoqués lors de la grande soirée de clôture du Festival Les Galops d’Or. Au cours de cette prestigieuse soirée sont remis Les Galops d’Or, des trophées qui récompensent les exploits du meilleur cheval, du meilleur jockey, du meilleur entraîneur, du meilleur éleveur ainsi que le Prix spécial du Jury décerné par les votes du public.

Une vraie soirée de gala !

Monique et Lucien, eux, ne sont pas conviés aux festivités. Peut être apercevront-ils quelques célébrités à l’entrée du casino ou d’un des palaces, mais plus probablement, ils en suivront toutes les péripéties au journal télévisé sur FR3 Normandie ou bien dans les revues peoples que Monique achète toutes les semaines.

Habitués de longue date à ces week end à Deauville. Ils descendent dans un camping un peu isolé dans l’arrière pays, mais pour l’occasion, ils avaient décidés de louer une chambre dans un hôtel de Trouville.  Malheureusement à cette période, il n’existe plus une seule chambre abordable sur un rayon de cinquante kilomètres.

Leurs amis Fournier, leur conseillent régulièrement de s’installer à Villers sur mer, qui est aussi une station balnéaire de la côte Normande, mais  qui possède une ambiance bien plus familiale  et surtout plus abordable.

 Rien n’y fait, seul Deauville compte à leurs yeux et ils ne manqueraient pour rien au monde ces soirées mondaines où pourtant, ils n’ont jamais eu accès. Ils se contenteront d’apercevoir les belles tenues de soirées à la descente des limousines, en tentant de reconnaitre quelques têtes connues.

Le lendemain, ils feront de même à l’entrée de l’hippodrome, pour s’émerveiller des grands chapeaux excentriques portés par des femmes superbes. Mais là,  ils devront se contenter d’observer à la jumelle car un cordon de police les aura maintenus bien trop loin pour bien profiter du spectacle.

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