Sainte Anne la Palud (Finistère)
Le premier exemple qui témoigne de la persistance des traditions hérités des rites païens et des superstitions celtiques au beau milieu des lieux sanctifiés par l’église catholique, est la sainte patronne de le Bretagne
Anne, protectrice des vivants, des morts et des lieux humides, dont le culte, très vivace dans l'ouest, s'est retrouvé dans le culte chrétien à Sainte-Anne, et qui se perpétue dans les pèlerinages de Saint Anne –la-palud et de Saint Anne d’Auray.
La Déesse Celte Anna (Dana, Danu, Ana, Anna, Anu, Dôn ou Danann) évoque l’Eau primordiale, source de toute vie. Anna-Dana est devenue grand-mère de Jésus dans la mythologie chrétienne.
Elle représente la mère des Dieux Celtes et en même temps la mère des Humains. Elle donnera son nom à la grande tribu de la mythologie celte. Le Culte, très vivace dans l'ouest
Toujours présente dans les esprits, elle est la Sainte Patronne du pays Celte de Bretagne
En Breton, sainte Anne est surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », grand-mère des Bretons. Des légendes la décrivent comme originaire de Plonévez-Porzay.
Selon la volonté de Dieu, l'ange l'amène jusqu’en Galilée. Bien des années plus tard, Marie épouse Joseph et devient la mère du Christ. Anne revient en Bretagne pour y finir sa vie dans la prière et distribue ses biens aux pauvres. Le but du plus ancien pèlerinage consacré à Sainte Anne et a pris le nom de Sainte-Anne-la-Palud. Le Grand Pardon qui, depuis l'antiquité, rassemble des milliers de pèlerins est certainement le plus authentique et le plus ancien d'Armorique.
Une autre légende nous dit bien que sainte Anne était la mère de Marie, grand-mère de Jésus et épouse de Joachim. Si son corps avait effectivement disparu, elle serait apparue à un paysan, en 1624 près d'Auray en Morbihan. Elle lui a demandé la construction d'une chapelle en son honneur, en ce champ du village de Ker-Anna (qui en breton signifie Le village d'Anne). Dans la nuit du 7 mars 1625, Yves Nicolazic, son beau-frère et 4 voisins, qui rapportèrent avoir vu un flambeau les guider, déterrent une statue qui, après avoir été discrètement resculptée par les moines capucins, sera reconnue comme celle de la sainte. Après enquête, l'évêque de Vannes, autorise le culte de la sainte et la construction de la chapelle qui deviendra basilique.
Saint Anne d'Auray (Morbihan)
Le lieu où elle s’élève aujourd’hui portait, depuis des temps immémoriaux, le nom de Ker-Anna. Un sanctuaire païen y avait été élevé à une époque préchrétienne. Son emplacement était demeuré sacré et l’on prétendait que le soc de la charrue refusait d’y creuser un sillon. Le lieu a pris le nom de la patronne des Bretons et le pardon qui s'y déroule chaque année est le plus important de Bretagne, 3eme lieu de pèlerinage en France après Lourdes et Lisieux.