Sur le chemin de halage, à l’écart de toutes habitations… un alambic de bouilleur de cru.
Découverte qui me semblait d’un autre âge car je pensais ces installations interdites ou en tous cas en voie de totale disparition.
Le matériel présenté ici n’était pas en fonctionnement et nous n’avons pas rencontré le bouilleur de cru. La période propice à cet activité est l’hiver.
Un bouilleur de cru, ce n'est pas une profession mais un statut qui découle du statut de propriétaire récoltant, habilité à produire sa propre ean-de-vie.
Depuis 1959, ce "droit de bouillir" n'est plus transmissible par héritage. Depuis 2008 Les bouilleurs de cru ne bénéficiant pas du privilège sont taxés à 50 % sur les dix premiers litres d'alcool pur.
Pour la distillation, les alambics(généralement en cuivre) sont à feu nu, au bain-marieou à la vapeur. On y sépare les produits de distillation : les produits de tête, trop âpres (et contenant une certaine quantité de méthanol dangereux pour la santé), et les produits de fin de distillation (« produits de queue » ou « petites eaux »), moins parfumés et moins alcoolisés, qui sont récupérés et distillés avec les prochaines cuites.
La distillation des eaux de vie était jadis réalisée par un distillateur avec un alambic ambulant ou fixe mais, depuis l'industrialisation, ce métier tend à disparaître
Le privilège de bouilleur de cru remonte à Napoléon lorsqu'il accorda une exonération de taxes pour la distillation de 10 litres d'alcool pur.
Les photos ne rendent évidement pas compte des odeurs qui entourent tout ce matériel.