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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 10:40
Le dernier quart d'heure du bigorneau dans la vase

Quatrième roman paru aux Editions Edilivre

http://www.edilivre.com/catalogsearch/result/?q=Daniel+Esvan

« Son corps meurtri se remet de séquelles dues à un AVC, mais son esprit reste alerte et créatif. Au réveil, apathie et dépression menacent. Doute et découragement créent la confusion. Son univers se restreint mais ses émotions se concentrent et ses sentiments s’aiguisent. Les convictions s’affirment avec plus d’intransigeance. Son humour aide à colmater les brèches et à gommer les rancunes. Ses joies sont rares mais ses plaisirs intenses. Culpabiltés et remords oppressent le héros mais sans amertume il reste lucide en tentant de comprendre et tout maîtriser. Ses exaltations semblent vaines mais ses ferveurs persistent. Résigné il affronte ses peurs avec détermination. [...] »

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 07:50

_DSC3003---Copie-copie-1.JPG 

La lune et les marins

Une alliance ancestrale

Baignée par les embruns

Sur tout le littoral

 

Surveiller la pendule

Les horaires de marée.

Le même préambule

Pour partir en virée

 

Ils connaissent les finesses

Mais aussi les traitrises.

Imposant leur hardiesse

Pour affronter la brise

 

La destinée des hommes

Au courage exemplaire

Est liée à ce royaume

Aux contraintes lunaires

 

C’est cet astre de nuit

Qui guide leur existence

Et chaque jour les conduit

Pêcher leur subsistance

 

A ces rythmes de vie

Imposés par le ciel

Ils restent asservis

De façon fusionnelle

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 10:48

La-trame-du-secret.jpg

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 20:04

img520

 

Gilles avait totalement rénové son bateau avec tous les équipements modernes. Malgré son âge, il était tenaillé par une forte envie du grand large. Il s’en ouvrait auprès de son ami :

 « Si je m’embarquais vers l’Islande, serais-tu prêt à m’accompagner ? …Il suffirait de réunir quelques bons marins prêts à nous suivre dans cette aventure…»

Même en été, pour des navigateurs amateurs,  il n’est pas si facile de s’embarquer pour une croisière dans l’Atlantique nord.

A Paimpol, huit personnes passionnés de voile qui ne s’était encore jamais vu, se retrouvèrent, acceptant d’endurer le froid, les conditions de mer difficiles, pour naviguer ensemble près d’un mois.

Seront-ils assez aguerris pour affronter l’océan ?

Cet équipage disparate pourra-t-il surmonter les difficultés du quotidien à bord et les affres de la vie en communauté ?

 

 

http://www.edilivre.com/

Disponible également à la Coop Breizh (Lorient)

 

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 08:36

hollande-premieres-mesures-1-.jpg   2281317795364-1-.jpg

Même si pour des besoins électoralistes ces deux présidents se sont revendiqués de gauche, je n’ai jamais été dupe de la supercherie mais c’est bien sous cette étiquette usurpée qu’ils se sont fait élire par des électeurs de bonne foi.   

Dans ma famille, en politique, la gauche  représentait des valeurs d’humanisme.  J’ai été éduqué sur les bases du front populaire et sur le programme du conseil national de la résistance.

Si Léon Blum amorce les réformes en 1936, je n’ai toutefois pas oublié qu’il écrivait : « Nous ne sommes que les gestionnaires fidèles du capitalisme ».  

On m’avait expliqué l’histoire de ces luttes populaires pour que je comprenne bien que les droits sociaux dont nous bénéficions avaient été conquis de haute lutte par la classe ouvrière.

J’avais été admiratif d’Ambroise Croizat et de ses camarades qui en quelques mois avait mis sur pied  la sécurité sociale qui encore aujourd’hui représente la plus belle conquête sociale qui représente un exemple pour le monde entier.

Après la nationalisation de l’énergie et des usines Renault, la poste et le chemin de fer constituaient des services publics sûrs et efficaces.

Les trains arrivaient à l’heure, même s’il fallait voyager de nuit de longues heures pour aller du nord au sud de la France. Le courrier acheminé rapidement à destination, souvent distribué deux fois par jour dans les grandes agglomérations. Il n’était nul besoin de contracter une assurance pour que son colis arrive à bon port. Choisir la profession d’instituteur dénotait d’une certaine noblesse d’esprit, les enseignants étaient respectés et sans qu’on songe à les stigmatiser pour les vacances scolaires en les désignant comme des profiteurs.

Les chômeurs n’étaient pas encore des demandeurs d’emploi suspectés de se la couler douce en abusant du système. Les vieux bénéficiaient d’une retraite bien méritée sans qu’ils aient besoin de capitaliser en plus toute leur vie. Tous ses droits étaient payés par les cotisations sociales au compte de la solidarité avant qu’on ne les travestisse en charges sociales responsables de la fermeture des entreprises.

Avec l’avènement de la cinquième république, le système présidentiel semblait conçu pour un pouvoir sans partage de la droite. Alors en 1981 quand François Mitterrand est élu, il est accueilli  par une liesse populaire digne des espoirs de toute la gauche réveillés en mai 68.

Dans ma famille, si l’évènement est d’importance, une certaine méfiance est de mise. Militant de longue date, mon père ne pouvait oublier le passé de  François Mitterrand, ce nouveau leader de l’union de la gauche. Pourtant à cette époque personne ne parle de l’engagement de jeunesse dans les croix de feu, son implication auprès du gouvernement de Vichy, son élection comme député de droite dans la Nièvre en 1946, sa décision en tant que ministre de l’intérieur de faire réprimer sévèrement  les mineurs grévistes dans le nord, sa position pour l’Algérie Française dans les années 50, son opportunisme et son anti-communiste de toujours.

Pendant dix huit mois, un nouveau gouvernement  mené par Pierre Mauroy fait illusion.  Les 39 heures, la retraite à 60 ans, la 5e semaine de congés payés, etc.…le bilan social, et culturel est positif. Mais cela ne dure pas et rapidement les salaires sont bloqués malgré l’inflation grandissante et le chômage augmente.  Dans le même temps, les charges sur les entreprises sont diminuées à partir de 1984, le taux d'imposition baisse, ainsi les marges des entreprises privées augmentent. Tous ces avantages fiscaux accordés aux entreprises mettront à mal les caisses de la sécurité sociale. Une politique néo-colonialiste persiste en Afrique aggravant encore les conditions financières de ces jeunes républiques.

Arrivent les premières nationalisations qui vont sonner la fin des services publics.

Seule l’abolition de la peine de mort honorera ces années du pouvoir de cette gauche qui ne mérite plus ce nom depuis longtemps.

L’ère Mitterrand dénaturera de façon durable l’image de la gauche véritable. Dès lors la notion d’alternance devient tout à fait normale car la différence de politique entre les deux camps n’est pas perceptible.

Sous Chirac, les démantèlements des services publics et du tissu  industriel se poursuivent avec des délocalisations de plus en plus nombreuses. Mitterrand avait ouvert la voie de la mondialisation, elle s’accélère encore.

Après Maastricht, la gouvernance Européenne libérale et anti démocratique  est accélérée. Alors que par référendum les Français s’expriment clairement contre le traité de Lisbonne en contradiction totale avec la classe politique et toute la presse réunie, le congrès réunit à Versailles entérine tout de même le traité au mépris de la volonté populaire clairement exprimée.

Tous les ténors du parti Socialiste se montrent complices de cette atteinte à la démocratie. En associant leurs voix aux partis de droite, ils livrent la France à la loi du marché.

Désormais la banque centrale Européenne  ne joue plus son rôle, seuls les banques privés vont pouvoirs prêter l’argent aux gouvernements à des taux de plus en plus élevés en se référant à des agences de notation fantômes.

En 2005, la démarcation droite/ gauche devient claire. Le PS montre encore une fois son vrai visage.

Avec Sarkozy l’électorat vibre aux échos populistes. L’attaque des acquis sociaux est ouvertement revendiquée en jetant le discrédit sur les enseignants, les chômeurs, les retraités, les immigrés… accusés de profiter du système alors qu’une part de plus en plus belle est faite aux actionnaires des grands entreprises. Avec arrogance Sarkozy demande aux travailleurs de travailler plus alors que le nombre de chômeurs augmente. Au bilan calamiteux sur le pouvoir d’achat des citoyens et contre la dette publique, s’ajoutent de nombreuses enquêtes en cours sur les trafics d’influence et autres affaires politico-financières.

Face à lui François Hollande se fait élire facilement sur des propositions de gauche dont aucune ne sera réellement mise en place.

Stopper les stocks options et encadrer les bonus, interdire aux banques d’exercer dans les paradis fiscaux, renégociation du traité européen en privilégiant la croissance et l’emploi et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne, les revenus du capital taxé au même titre que les salaires, rétabli l’impôt sur la fortune,…Tout est vite oublié. Les promesses électorales ne valent que durant quelques semaines, le temps d’obtenir un blanc-seing pour cinq ans. Vive la démocratie !

Non seulement ces promesses sont restées lettres mortes mais le nouveau président s’acharne à poursuivre la même politique de rigueur que son prédécesseur. 

Bien au contraire, alors que rien n’est fait pour sauver l’emploi, rien contre les fermetures spéculatives d’entreprises, le gouvernement  offre 23 milliards aux patrons sans aucune contrepartie. La fiscalité des revenus modestes augmente et le pouvoir d’achat des Français diminue.

Seule réaction face à une large défaite aux municipales, la nomination de Manuel Valls, n’annonçait aucun changement de stratégie. Cet ancien ministre de l’intérieur qui s’était illustré par son acharnement sur les Roms, son opposition aux thèses écologistes, et ses polémiques contre la ministre de la justice, ne pouvait pas mettre en œuvre la politique sociale nécessaire. 

Faire payer les intérêts de la dette payés aux banques privées avec les retraites et les prestations sociales, voilà une belle idée de gauche !

 C'est plus de 1300 milliards d'euros d'intérêts que nous avons payé en 35 ans et nous continuons à rembourser à raison de près 120 millions d'euros par jour, aux déjà plus riches, qui peuvent ainsi nous les reprêter à nouveau contre intérêts.

Non les défaites du PS ne sont pas des défaites de la gauche. Ce parti ne défend aucune des valeurs d’humanisme et de progrès social. Avant que les Français soient vraiment attirés par le populisme, il faudrait tout de même qu’un jour on essaie une vraie politique de gauche. 

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 07:46

The-Boatman-by-Spanish-photographer-Tino-Rovira.jpg

 

photographe Tino Rovira

 

La barque sans sillage

Est poussée par le temps

Le jour de l’abordage 

Menace à tout instant

 

Ephémère et docile

L’homme se maintient debout

De façon malhabile

Il risque son va-tout

 

Mais dès le soir venu

Il tombe dans l’infini

Et perd sans retenu

Son âme démunie

 

Sur le rebord du monde

Il ne laisse qu’un râle

Dans ce théâtre  immonde

Il n’est point de morale

 

Hommes soyez prévenus

Vous ne laisserez rien

Dans ce jeu saugrenu

Ne persiste aucun lien

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:01

toqueville-1-.jpgL’histoire s’invite souvent dans notre actualité quotidienne.

 

Alexis de Tocqueville : Discours à la Chambre des Députés du 27 janvier 1848   

« […] Messieurs, je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l’état actuel des choses, l’état actuel de l’opinion, l’état des esprits en France, est de nature à alarmer et à affliger. Pour mon compte, je déclare sincèrement à la Chambre que, pour la première fois depuis quinze ans, j’éprouve une certaine crainte pour l’avenir ; et ce qui me prouve que j’ai raison, c’est que cette impression ne m’est pas particulière : je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m’écoutent, et que tous me répondront que, dans les pays qu’ils représentent, une impression analogue subsiste ; qu’un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits ; que, pour la première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l’instinct de l’instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un degré très grave dans le pays. […]

Si je jette, messieurs, un regard attentif sur la classe qui gouverne, sur la classe qui a des droits et sur celle qui est gouvernée, ce qui s’y passe m’effraie et m’inquiète. … Ce que j’y vois, messieurs, je puis l’exprimer par un mot : les mœurs publiques s’y altèrent, elles y sont déjà profondément altérées ; elles s’y altèrent de plus en plus tous les jours ; de plus en plus aux opinions, aux sentiments aux idées communes, succèdent des intérêts particuliers, des visées particulières, des points de vue empruntés à la vie et à l’intérêt privés.

 […] Or, qu’est-ce que tout cela, sinon une dégradation successive et profonde, une dépravation de plus en plus complète des mœurs publiques ? Et si, passant de la vie publique à la vie privée, je considère ce qui se passe, si je fais attention à tout ce dont vous avez été témoins, particulièrement depuis un an, à tous ces scandales éclatants, à tous ces crimes, à toutes ces fautes, à tous ces délits, à tous ces vices extraordinaires que chaque circonstance a semblé faire apparaître de toutes parts, que chaque instance judiciaire révèle ; si je fais attention à tout cela, n’ai-je pas lieu d’être effrayé ? N’ai-je pas raison de dire que ce ne sont pas seulement chez nous les mœurs publiques qui s’altèrent, mais que ce sont les mœurs privées qui se dépravent ? Et remarquez, je ne dis pas ceci à un point de vue de moraliste, je le dis à un point de vue politique ; savez-vous quelle est la cause générale, efficiente, profonde, qui fait que les mœurs privées se dépravent ? C’est que les mœurs publiques s’altèrent. C’est parce que la morale ne règne pas dans les actes principaux de la société, qu’elle ne descend pas dans les moindres. C’est parce que l’intérêt a remplacé dans la vie publique les sentiments désintéressés, que l’intérêt fait la loi dans la vie privée.

[…]

Messieurs, si le spectacle que nous donnons produit un tel effet vu de loin des confins de l’Europe, que pensez-vous qu’il produit en France même sur ces classes qui n’ont point de droits, et qui, du sein de l’oisiveté à laquelle nos lois les condamnent, nous regardent seuls agir sur le grand théâtre où nous sommes ? Que pensez-vous que soit l’effet que produise sur elles un tel spectacle ? Pour moi, je m’en effraye. On dit qu’il n’y a point de péril, parce qu’il n’y a pas d’émeute ; on dit que, comme il n’y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous. Messieurs, permettez-moi de vous dire, avec une sincérité complète, que je crois que vous vous trompez. Sans doute, le désordre n’est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits  Ne voyez-vous pas que, peu à peu, il se dit dans leur sein que tout ce qui se trouve au-dessus d’elles est incapable et indigne de les gouverner ; que la division des biens faite jusqu’à présent dans le monde est injuste ; que la propriété y repose sur des bases qui ne sont pas des bases équitables ? Et ne croyez-vous pas que, quand de telles opinions prennent racine, quand elles se répandent d’une manière presque générale, quand elles descendent profondément dans les masses, elles amènent tôt ou tard, je ne sais pas quand, je ne sais comment, mais elles amènent tôt ou tard les révolutions les plus redoutables ? Telle est, messieurs, ma conviction profonde ; je crois que nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan; j’en suis profondément convaincu.

 […]

Je vous disais tout à l’heure que ce mal amènerait tôt ou tard, je ne sais comment, je ne sais d’où elles viendront, mais amèneront tôt ou tard les révolutions les plus graves dans ce pays ; soyez-en convaincus. Lorsque j’arrive à rechercher dans les différents temps, dans les différentes époques, chez les différents peuples, quelle a été la cause efficace qui a amené la ruine des classes qui gouvernaient, je vois bien tel événement, tel homme, telle cause accidentelle ou superficielle ; mais croyez que la cause réelle, la cause efficace qui fait perdre aux hommes le pouvoir, c’est qu’ils sont devenus indignes de le porter.

Songez, messieurs, à l’ancienne monarchie ; elle était plus forte que vous, plus forte par son origine ; elle s’appuyait mieux que vous sur d’anciens usages, de vieilles mœurs, sur d’antiques croyances ; elle était plus forte que vous, et cependant elle est tombée dans la poussière. Et pourquoi est-elle tombée ? Croyez-vous que ce soit par tel accident particulier ? Pensez-vous que ce soit le fait de tel homme, le déficit, le serment du jeu de paume, La Fayette, Mirabeau ? Non, messieurs ; il y a une cause plus profonde et plus vraie, et cette cause c’est que la classe qui gouvernait alors était devenue, par son indifférence, par son égoïsme, par ses vices, incapable et indigne de gouverner.

Voilà la véritable cause. Eh ! Messieurs, s’il est juste d’avoir cette préoccupation patriotique dans tous les temps, à quel point n’est-il pas juste de l’avoir dans le nôtre ? Est-ce que vous ne ressentez pas, messieurs, par une sorte d’intuition instinctive, qui ne peut pas se discuter, s’analyser peut-être, mais qui est certaine, que le sol tremble de nouveau en Europe ? Est-ce que vous n’apercevez pas… que dirai-je ? un vent de révolution qui est dans l’air ? Ce vent, on ne sait où il naît, d’où il vient, ni, croyez-le bien, qui il enlève ; et c’est dans de pareils temps que vous restez calmes en présence de la dégradation des mœurs publiques, car le mot n’est pas trop fort.

On a parlé de changements dans la législation. Je suis très porté à croire que ces changements sont non seulement utiles, mais nécessaires : ainsi je crois à l’utilité de la réforme électorale, à l’urgence de la réforme parlementaire ; mais je ne suis pas assez insensé, messieurs, pour ne pas voir que ce ne sont pas les lois elles-mêmes qui ne sont, en définitive, que le détail des affaires, non ce n’est pas le mécanisme des lois qui produisent les grands événements : ce qui fait les grands événements, messieurs, c’est l’esprit même du gouvernement. Gardez les lois si vous voulez ; quoique je pense que vous auriez tort de le faire, gardez-les; gardez même les hommes, si cela vous fait plaisir, je n’y fais aucun obstacle ; mais, pour Dieu changez l’esprit du gouvernement, car je vous le répète, cet esprit-là vous conduit à l’abîme ! »


Vous retrouverez ’intégralité de ce discours prophétique d’Alexis de Tocqueville, directement sur le site de l’Assembllée nationale

  http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/Tocqueville1848.asp

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 05:00

 

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                                                                                                            Le penseur de Rodin

 

 

 

Erreur ou illusion

 

Une erreur est une contradiction momentanée de la vérité. Elle reste rationnelle et peut disparaître aussitôt face à une objection valable. L’erreur est une étape normale dans le cheminement de la connaissance.

« La vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier » Antoine de Saint-Exupéry

Par contre, l’illusion est une croyance irrationnelle qui ne supporte aucune argumentation. Son essence est dans le désir obstiné de s’y plonger et c’est bien là qu’il faut en rechercher la source.

L’erreur est d’ordre logique, la faute est d’ordre moral, le pêché est d’ordre religieux et l’illusion est de l’ordre du désir.

Le critère de vérité d’une proposition n’est pas dans la force de conviction qui nous pousse à l’admettre mais dans la connaissance de sa conformité avec la réalité. Seule la raison est une faculté fondatrice de la distinction entre croyance et vérité.

« Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit ». Emile Chartier dit Alain

Nous n’avons que peu de prise sur les évènements et les choses, mais le  jugement que nous portons sur eux dépend entièrement de nous.

Toute tentative de juger par soi-même se confronte à du « déjà jugé », à du « déjà pensé », ce n’est pas une raison pour ne pas y prendre part. On croit avec d’autres mais on pense seul. C’est pourquoi il est important de préserver une pensée intérieure libre de toute contrainte.

Là où la raison ne peut plus connaître, elle peut encore penser. Nos égarements ne sont jamais la limite de notre connaissance, seule l’ignorance est un enfermement.

 « Le réel n'est jamais ce qu'on pourrait croire, mais il est toujours ce qu'on aurait dû penser »  Gaston Bachelard

La curiosité ne se contente jamais d’un savoir ou d’une croyance, elle nous pousse à la connaissance. Cette attitude positive ne nous met pas à l’abri d’erreurs mais s’avère être le meilleur moyen d’approcher la vérité.

Une curiosité intellectuelle a besoin de comprendre plus que de connaître et dans ce cas l’illusion n’a pas sa place.

La curiosité dénote une aptitude à s’adapter à une situation, elle est le premier pas vers la philosophie qui peut se définir comme l’amour du savoir.

« Désir de connaître et amour du savoir, ou philosophie, c'est bien une même chose ? »  Platon (la république)


Savoir et recherche

« Chercher » vient de la racine « Circa », qui signifie que nous cherchons en tournant autour. La bonne méthode pour chercher est souvent de varier les angles de vue pour découvrir toutes les facettes d’un sujet.

  « Chercher à connaître n'est souvent qu'apprendre à douter" Antoinette Deshoulières

 « Trouver » remonte à la racine grecque « Tropos », qui signifie tordre ou tourmenter. Ce que je trouve est mille fois plus beau que ce que je cherche.                        

« Celui qui trouve sans chercher est celui qui a longtemps cherché sans trouver" Gaston Bachelard 

Dans une recherche plus élaborée, il sera nécessaire de mettre en place une méthodologie adaptée.

Grâce à des observations judicieuses obtenues sous des angles différents et en tourmentant la réalité, il est déjà possible d’avancer quelques hypothèses. Poser une hypothèse consiste à concevoir une idée pour expliquer un fait. C’est dans l’analyse des données de départ que se trouve la solution.

C’est aussi le bon moment pour se documenter sur les connaissances déjà recueillies sur le sujet.

Chaque hypothèse devra être expérimentée par la confrontation à la réalité. Pour que la conclusion de la recherche puisse se faire avec assez d’assurance, il sera souvent nécessaire de la mettre en suspend en attendant une confirmation suffisante.

 

« Il n'y a  pas deux méthodes pour penser vraiment, il n'y en a qu'une c'est d'analyser, de distinguer, de définir, de considérer tour à tour chaque élément de la réalité, quitte à les rapprocher plus tard, à tenir compte de tout ce qui peut résulter de nouveau de leur synthèse. Et  tout cela, c'est l'abstraction. Pas de pensée, pas de science sans abstraction »   Dominique  Parodi 

 

L’abstraction facilite le raisonnement en fournissant une représentation du réel, plus facile à se représenter,  plutôt que sur le réel lui-même. En isolant l’objet de la pensée, l'abstraction est considérée comme une faculté de compréhension plus riche des phénomènes qui nous entourent. Souvent un bon croquis vaut mieux qu’un long discours.                               

 

Savoir au quotidien

Dans la mesure où l’expérience ne peut se transmettre, chacun forge personnellement son rapport à la réalité.

Nos connaissances s’accumulent et le temps se charge de faire disparaître quelques erreurs. Nos croyances et nos convictions déterminent  notre personnalité et le rapport que nous avons avec notre environnement. Notre savoir s’enrichi continuellement dans les domaines les plus divers pour réapparaître à l’occasion d’une conversation ou d’un quizz télévisé.

En fonction de notre imagination et de notre disponibilité d’esprit, on a parfois  à cœur de traquer la vérité en se donnant les moyens d’une exploration approfondie.  Sous l’influence de nos rêves, on entretient avec une grande satisfaction certaines illusions. La distinction n’est pas toujours simple à faire, cernés que nous sommes par les idées reçues, les on-dit, les superstitions, les ouï-dire, les rumeurs, les canulars, les commérages, les croyances populaires et tous les bobards de toutes sortes.

Les occasions d’être confronté à notre ignorance ne manquent pas.

 « Savoir ce que l’on sait, et savoir ce que l’on ne sait pas : voilà la véritable science ». Confucius

 

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 05:00

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                                                                                                                          Dessin internet (Freepik)

 

 

Savoir et imagination

L’imagination seule possède la faculté de se représenter ce qui est absent et qui n’existe ni par notre perception, ni par le pur raisonnement.

« L‘imagination est une anticipation de la connaissance…elle fait partie du cheminement qui peu à peu nous rapproche du réel »  Albert  Jacquard

Il ne s’agit pas ici d’une imagination artistique voire  délirante qui est le propre du romancier et du poète, mais bien d’une imagination rationnelle qui remplit sa fonction heuristique en avançant une hypothèse adoptée provisoirement comme idée directrice indépendamment de la vérité absolue. Cette proposition sera retenue tant qu’elle est jugée acceptable et cohérente pour être éliminée dès qu’apparaitra son caractère irréaliste.  C’est sous cette forme que l’imagination contribue à la recherche scientifique.

« L'imagination est plus forte que la connaissance » Albert Einstein

 L’idée issue de l’imaginaire devra affronter  à la réalité par une expérimentation.

« Les expérimentations empiriques sont les expériences faites sans idées préconçues et dans le but pur et simple de constater l'effet qui surviendra dans telle ou telle circonstance donnée. On ne cherche point à comprendre le phénomène ; on veut seulement savoir s'il arrive, s'il existe. On veut le constater » 

Claude Bernard (Principes de médecine expérimentale)

Le plus délicat est d’adopter une méthode qui soit la mieux adaptée (Etiologiquement méthode vient du grec Hodos = Chemin et  Meta= à travers).

 C’est le chemin à travers lequel la pensée doit s'orienter dans la recherche de la vérité.

La méthode doit être soigneusement élaborée pour répondre clairement à la question posée et ne pas offrir d’ambiguïté dans l’interprétation des résultats.

La dérive tient souvent au fait de rechercher les observations qui valident un concept plutôt que d’élaborer un concept qui tient compte objectivement de l’ensemble des observations. L'histoire de la philosophie nous révèle les concepts qui ont été inventés pour faire face aux problèmes rencontrés.

 

Savoir et sentiment

La démarche de la connaissance peut engendrer des sentiments divers.

L’enfant peut développer une certaine fierté à exposer son savoir nouvellement acquis. Il aimera en faire la démonstration devant ses proches.

Plus tard l’adulte, face à l’ampleur de la tâche et les difficultés qui apparaissent, peut éprouver du découragement et même aller jusqu’au renoncement à poursuivre sa quête du savoir.

Certains peuvent  aussi éprouver de l’enthousiasme à progresser dans leurs découvertes. Ils pourront alors regretter de ne plus pouvoir le partager avec leur entourage. Avec l’approfondissement effréné d’un sujet, on réduit fatalement le nombre d’individus capables de comprendre et avec lesquels on peut discuter ses points de vue.

Un plaisir nouveau peut apparaître à vulgariser des connaissances dans le but de communiquer avec le plus grand nombre. Ce bonheur d’enseigner est largement partagé avec la satisfaction de susciter de l’intérêt dans l’auditoire mais aussi avec le sentiment de faire reculer l’ignorance.

Depuis la guerre de 39-45, l’étude du nazisme a montré que le niveau culturel d’une société ne fait pas pour autant reculer la barbarie. En effet, l’Allemagne du début du 20ème siècle, sous de nombreux aspects, comme la musique ou la littérature, est l’une des plus évoluées du monde. 

Savoir et croyance

Face au questionnement, en l’absence de réponse, peut se glisser la croyance.

« Croire n'est pas savoir ».  Eric-Emmanuel Schmitt

Comme une ignorance en sursis, la croyance est une forme de savoir irrationnel qui ne laisse aucune place à la pensée. Une croyance s’impose par la force d’une autorité en opposition à tous les filtres de la réflexion logique. Croire, c’est avoir raison contre toute raison.

« On croit ce que l'on veut croire ».  Démosthène

Les hommes tiennent plus à leurs croyances, qu’ils n’oublient jamais, qu’à leur connaissance qu’ils peuvent facilement délaisser.

Un des atouts principaux de la croyance est qu’elle peut fournir des raisons de vivre dans une certaine insouciance et le confort de l’ignorance, pouvant aller jusqu’au déni. De plus, comme la croyance est toujours collective, on aime la partager et la répandre autour de nous. Cette communion de pensée entretient la croyance en même temps qu’elle fournit un lien social virtuel.

« La plus grande marque de puissance sur soi-même est de suspendre sa croyance en présence d'une idée qui excite les émotions » William James

Cette attitude ne vaut pas uniquement  pour le domaine religieux.

La croyance n’est ni un savoir, ni une connaissance. Elle a besoin d’une volonté de l’esprit pour le contraindre à adopter cette conviction en repoussant sans cesse le doute. Or, le doute est le seul état d’esprit permettant la démarche nécessaire pour approcher la vérité.

La croyance est une solution de facilité car elle seule permet d’accéder à la certitude.

« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou » Friedrich Nietzsche

Or, cette certitude est sans doute confortable et rassurante mais totalement incompatible avec la recherche de la vérité. Par définition,  elle marque un point final à tout désir de progresser sur le chemin de la connaissance.

« Je voudrais le marbre de la certitude pour y installer mes doutes » Jean Rostand

 

à suivre...

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 15:37

 

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Étude de Léonard de Vinci sur le corps humain. Ce dessin est connu sous le nom de l'homme de Vitruve 1490

 

Savoir ou connaître

Un savoir simple est la prise en compte par l’esprit d’un certain nombre de signes. Informations brutes, nouvelles sans importance, images mémorisées qui n’ont pas nécessité une réelle prise de conscience mais dont on découvre un peu plus tard la mémorisation involontaire.

Cette capacité n’a aucune influence sur la chose connue. Ce savoir simple ne se limite qu’à un sujet très spécifique et totalement coupé du contexte qui l’environne, c’est pour cela qu’il peut parfaitement rester sans aucune application pratique et qu’il est parfaitement possible qu’il ne réapparaisse jamais à notre esprit , éliminé avec le temps pour sa seule insignifiance

Savoir, est dérivé du latin Sapere, qui signifie Goûter et qui en Français  a donné Saveur. Pour saisir la saveur d’un domaine, d'une situation ou d'un problème à résoudre, il faut l'avoir goûtée.

La connaissance est un savoir plus élaboré qui implique une globalité d’informations résultant d’une synthèse et d’un travail en profondeur à partir du réel.

Ainsi, on peut savoir quelque chose mais lorsqu’il s’agit d’appréhender un domaine tout entier, notre cerveau doit mettre en œuvre des mécanismes plus complexes que le simple enregistrement quasi inconscient de données disparates. Le savoir simple correspond à un ensemble d’éléments enregistrés par nos sens en éveil mais la connaissance, elle, est une acquisition conceptuelle élaborée et consciente d’elle-même. Le réel n’est pas su, il exige une construction mentale complexe basée sur la découverte, la perception et le raisonnement.

Une connaissance ne peut donc être saisie d'un seul coup, elle est progressive et dialectique. Les psychologues ont remarqué que non seulement l'homme comprend mais il réalise dialectiquement sa personnalité par jeu d'affrontements à la réalité par l'action et la réflexion. Le filtre de l’esprit agira différemment selon les individus selon leur développement intellectuel, leur éducation et le milieu dans lequel ils vivent.

Cette dialectique n'est pas seulement une manière de comprendre mais aussi une manière d'être. Je pense donc je suis et je suis comme je pense.

Il est parfaitement possible de ne pas savoir ce que l’on sait mais on ne peut ignorer ce que l’on connait. Car l’ensemble de renseignements accumulés insidieusement n’imprime pas la mémoire à long terme, alors que l’élaboration d’une connaissance est bien trop complexe pour échapper à notre esprit.

 

 

Savoir faire et technique

Le savoir faire au contraire est une action directe sur les choses qu’il transforme car il agit sur le monde réel et non symbolique. Le savoir faire n’a pas obligatoirement besoin du savoir pour s’accomplir, il peut rester totalement dans le domaine de l’intuitif, comme parfois dans la création artistique.

Si ce savoir pratique est validé par une utilisation habituelle, son concept peut être élargi jusqu’à l’universalité d’une théorie. C’est le domaine du pragmatisme, philosophie selon laquelle la réussite pratique est le critère par excellence de la vérité. Il est parfaitement possible de faire sans impliquer la nécessité de comprendre comment ça fonctionne. Ce savoir faire simple peut être mis en œuvre rapidement pour reproduire à volonté le même geste technique.

Une société humaine n’est pas envisageable sans technique. Le premier outil a été fabriqué bien avant l’élaboration de la première théorie. La satisfaction des besoins possède une urgence contrairement à la recherche de la vérité, c’est pourquoi on peut fabriquer avant de connaître le fonctionnement. Nécessité fait loi.

 Si une découverte scientifique peut se faire par hasard, une technique s’élabore consciencieusement et s’affine au cours du temps.

 La technique, même si elle s’appuie souvent sur des données scientifiques, regroupe les moyens mis en œuvre pour satisfaire les besoins de l’existence. C’est du moins ce que l’on est en droit d’attendre d’elle-même si parfois dans notre monde moderne de la consommation à outrance, certains industriels l’ont oublié.

 

Savoir et science

Même si ce n’est pas la seule forme possible, la science est une connaissance véritable et communicable. Elle représente l’ensemble des idées démontrées et des faits prouvés grâce auquel l’homme peut à la fois comprendre mais aussi expliquer le réel puis le communiquer à tous.

" On se lasse de tout sauf de comprendre "   Virgile                                                    

Dans le domaine scientifique la vérité se construit sans cesse sur les cadavres des vieilles connaissances démenties pour être remplacées par des nouvelles, plus en cohérence avec la réalité. L’application du doute scientifique est le seul garant de l’évolution d’une science. Comme dit le dicton populaire : « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ». 

Dans toute invention, il y a une critique de la convention (auteur inconnu)

La science accumule un ensemble d’énoncés par touches successives visant à atteindre une vérité qui ne puisse plus être démentie. La connaissance scientifique est un modèle vers lequel doit tendre toute démarche de connaissance voire toute activité intellectuelle en se remettant sans cesse en cause pour pouvoir progresser.

 

Savoir et ignorance

Le progrès de nos connaissances a ceci de paradoxal qu’il nous fait réaliser l’étendue de notre ignorance au fur et à mesure qu’il avance.  L’approfondissement d’un sujet fait apparaître l’ampleur de sa complexité nous faisant ainsi comprendre l’envergure du travail qu’il reste à accomplir.

« Le savoir augmente mais l’ignorance ne diminue pas » Albert Jacquard

On peut établir le niveau d’ignorance d’un groupe d’individus mais on n’appréhende jamais son propre niveau de connaissance.

Il est étonnant de voir en l'homme à la fois tant de puissance et tant d'ignorance pour l'utiliser. Refuser de prendre conscience de ses propres capacités est une des formes d’ignorance personnelle mais sur un plan plus collectif, une attitude hostile envers la connaissance et le progrès entraîne à l’obscurantisme.

Comment savoir qu’il existe quelque chose hors de notre savoir ?

L’affirmation d’un inconnaissable parait hors de la portée de notre esprit car il est si incommensurable qu’il dépasse l’entendement et défie toutes les imaginations. En réalité, devant l’ampleur de la tâche, on accepte de s’accorder des zones d’ombres.

« Connaître, c'est interroger l'inconnaissable pour s'en étonner » (Auteur inconnu)

Pour seul exemple, on peut retenir ce paradoxe de la communauté humaine qui possède la maîtrise de moyens extrêmement sophistiqués capables d’envoyer des hommes dans l’espace alors que la grande majorité de la biodiversité sur terre n’a pas été explorée et nous reste étrangère et que l’éradication de la faim dans le monde parait  un problème insurmontable.

 

à suivre...

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