La Recouvrance est une Goélette aviso dont la construction a débuté en 1990 et qui a été présentée au public à l'occasion de Brest 1992.
Son nom provient du quartier de Brest du même nom, situé rive droite de la Penfeld la rivière le long de laquelle Brest s'est construite, avec son arsenal militaire. Le nom Recouvrance vient du fait que dans cette paroisse de Sainte-Catherine, on honorait une statue de vierge, Notre-Dame de Recouvrance qui a donné son nom au quartier. Recouvrer la terre c'est retrouver la terre : on priait Notre-Dame de Recouvrance pour faire un bon retour à sa terre de départ.
Cette réplique des goélettes de type « Iris », a été dessinée par l'architecte naval Hubert en 1817.
Un aviso est à l'origine un navire de guerre, de faible tonnage et rapide, qui servait de liaison pour le commandement ou à assurer les communications. Ces bateaux, taillés pour la vitesse, étaient aussi destinés au transport de plis urgents, à la surveillance du trafic marchand et à la répression de la traite des esclaves sur les côtes d'Afrique et aux Antilles.
La longueur hors-tout de La Recouvrance est de 41,20 mètres, sa longueur de coque de 25 mètres, surface de voilure (neuf voiles) de 430 m².Sa figure de proue représente la tête d'une femme.
Cédé par la municipalité de Brest, Son armateur est la Brest’aim et son port d’attache « opérationnel » est le port de commerce de Brest, là où la construction du bateau eut lieu, au chantier du guip sur le quai Malbert.
En mai 2008, j’ai eu la chance d’effectuer une croisière à son bord durant une semaine. La réservation avait été faite par mes anciens collègues à l’occasion de mon départ en retraite. Je les en remercie une nouvelle fois car cela reste un souvenir magnifique.
Seulement depuis la fin 2011 Légalement, Marseille est son port d'attache comme tous les navires de commerce inscrits au Registre international français RIF. Ce pavillon bis, plus souple que le pavillon strictement national français, offre notamment des avantages fiscaux : exonération du droit annuel de francisation et de navigation, réduction des cotisations patronales à 11,6 % (au lieu de 35,6 %).
L’équipage passerait de cinq à quatre marins avec, pour ceux-ci, un changement de catégorie et une perte de salaire d'environ 25%. Ce changement de pavillon que l'on peut assimiler à un pavillon de complaisance est incompréhensible.
La plupart des marins ont quitté le bord pour rechercher d’autres embarquements, ils dénoncent les conditions de sécurité. Ils déplorent que la goélette de la Ville de Brest n’ait pas été hivernée en fin de saison comme elle l'est d'habitude et que les voiles sont restées à poste.
La Recouvrance, bénéficie toutefois d'une dérogation pour que le nom de Brest continue de figurer à l'arrière du bateau comme étant son port d’attache opérationnel.