Arrêtez les pendules, coupez le téléphone
Pas une repentance, aucune de vos prières,
Ne me sauvera plus, fera qu'on me pardonne
A coup sûr trop humain et sans doute trop fier
Une vie va se jouer sur un simple regard
Je tremble en y pensant et le doute m'envahit
Mes songes me transportent et fomentent un espoir
Mais comprendre qu'encore, Cupidon m'a trahit
La force d'une union forgée dans la tendresse
Efface les obstacles et transportent aux nues
Chaque jour le bonheur rayonne d'allégresse
Car le moment présent s'offre sans retenu
Submergés de baisers, et l'esprit enivré
Etendus, alanguis, en douceur infinie,
S'échangent les caresses à faire chavirer,
Nos âmes affolées et nos corps réunis.
Aucune sollicitude ! Le sort n’entraînera
De sa froide décision, mes belles espérances.
Cruelle désillusion, mais peut être m'offrira
Un avenir radieux comme une délivrance
L'enjeu est d'importance pour deux cœurs blessés
Perdus dans le néant, oubliés à jamais.
Tous désirs détruits, deux êtres délaissés,
Car rien de bon ne peut advenir désormais
Vous l'aurez remarqué, j'ai enprunté le premier et le dernier vers d'un poème de Wystan Hugh Auden qui est récité dans le film "quatre mariages et un enterrement"
Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Empêchez le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne,
Faites taire les pianos et les roulements de tambour
Sortez le cercueil avant la fin du jour.
Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots Il Est Mort,
Nouez des voiles noires aux colonnes des édifices
Gantez de noir les mains des agents de police
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est, mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort.
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démontez la lune et le soleil
Videz l'océan, arrachez les forêts
Car rien de bon ne peut advenir désormais.