Afin de permettre une meilleure compréhension des articles qui suivront sur la voile et les voiliers, je vous propose quelques informations de base pour différencier les vieux gréements.
Le gréement
Le gréement d'un bateau à voile est l'ensemble des structures situées sur le pont permettant sa propulsion par la force du vent. Il est constitué de l'ensemble mâts, bômes, tangons, drisses, écoutes, étais, haubans, etc.
Le tout servant à régler, établir et manœuvrer la voilure.
Les différents types de voiles
Voile carrée
C'est le type de voile le plus ancien en Europe
Elle fut utilisée de manière connue dès l'antiquité, de la Baltiqueà la Méditerranée sur les navires marchands et militaires, qu'ils soient de mer ou de rivière.
Au IXe sièclel'introduction de la voile latine amorce le déclin de cette voile en Méditerranée où le régime des vents est trop irrégulier pour pouvoir l'utiliser. En Atlantique elle perdure au-delà même du Moyen Âge
Voile au tiers
peu différente de la voile carrée, sa vergue étant horizontale, mais avec des performances nettement améliorées au près, notamment par « apiquage » de la vergue, c'est-à-dire que la vergue devient plus verticale en se rapprochant de l'axe du mât.
Voile latine
Apparue au IXe siècle, d'inspiration arabe, elle était surtout répandue en Méditerranée
Sa grande vergue se nomme antenne. Pour qu'elle soit efficace sur les deux amures, il est nécessaire de la changer de côté à chaque virement. Cette manœuvre consiste à gambeyer (signifie faire passer d'un côté à l'autre du mât)
Voile à livarde
Cette voile connut ses heures de gloire dans la marine fluviale : simple à mettre en œuvre, elle était adaptée aux mâts rabattables ou amovibles de diverses embarcations, comme les chalands, les barges et certaines péniches.
Assez peu répandue aujourd'hui, ce type de voile équipe, dès l'origine, tous les « Optimist » bateau d'initiation depuis 1947.
Voile à corne
Cette voile fait partie de la famille des voiles auriques. Évolution de la voile au tiers, elle augmente encore les performances en ramenant toute la surface en arrière du mât, libérant la partie avant de celui-ci pour l'installation d'une trinquette et de focs.
Dans la partie supérieure peut être gréé le « flèche », petite voile triangulaire occupant l’espace supérieur.
Elle équipe nombre de gréements traditionnels de travail comme les côtres, les dundeesthoniers, les coquilliers…
Voile bermudienne
mât vertical et voile maintenue par coulisseaux sur un rail C'est actuellement la voile la plus répandue en plaisance du fait de ses et de la simplicité de manœuvre. Toutes ces voiles pouvant ainsi se combiner en différents types de gréements.
À un mât
Misainier à une seule voile
Un Sloop ; un seul mât, une grand voile et un foc à l’avant (le plus courant en plaisance) Un Cotre ; un seul mât, une grand voile et plusieurs focs à l’avant (éventuellement un flèche au-dessus de la grand voile).
À deux mâts Brick: les voiles sont toutes carrées et les 2 mats d’égale hauteur
Brick-goélette: inverse de la brigantine, avec un mât de misaine à voiles carrées et un grand mâtà voiles auriques.
Dundée: cotre à tape-cul fixe, voiles auriquesavec flèches sur les deux mâts.
Un Ketch : un grand mât et un mât d’artimon, une grand voile, un ou plusieurs focs (le mât d’artimon est placé devant la barre).
Un Yawl : comme le Ketch sauf que le mât d’artimon est derrière la barre.
Une Goélette ; deux mâts et deux voiles, le plus petit mât étant devant le grand mât, un ou plusieurs focs (les deux mâts peuvent être de hauteur égale).
À trois mâts et plus
Trois et quatre mats Goélettes, goélettes à trois et quatre mats, trois et quatre mats Barque, trois et quatre mats Carré