Découvert en 1832, le cairn se dresse sur une île au milieu du golfe du Morbihan
traduction littérale de Gavrinis pourrait être l'île de la chèvre, mais cette toponymie est controversée. Un monument extraordinaire à tous égards L'insularité de Gavrinis a certainement aidé à la conservation exceptionnelle du monument.
La qualité de la construction a également contribué à cette préservation. Parois, couverture et dallage de la chambre comme du couloir sont entièrement réalisés en dalles mégalithiques soigneusement juxtaposées maçonnés à sec La décoration de Gavrinis, ainsi que sa technique de construction et le style du décor, sont sans équivalent en Armorique. Avec précision, les hommes préhistoriques ont sculpté le granit à l'aide de galets de quartz, en courbes régulières sur 23 des 29 dalles de ce couloir de 14m qui se termine par une chambre.
Ce type architectural est bien attesté dans la région entre 5000 et 4000 ans avant JC En 1835, Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, visite les lieux et relate sa visite dans des "notes de voyage".
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Un cas exceptionnel de mégalithes réutilisés
1984, les archéologues ont dégagé la face cachée des dalles. Plusieurs gravures sont alors apparues. Certaines de ces pierres semblent provenir de monuments plus anciens qui auraient été réutilisées. En effet les gravures trouvées sur les faces externes sont d'un style figuratif complètement différent de celui qu'on trouve à l'intérieur du dolmen.
Le cas le plus spectaculaire est celui de la dalle recouvrant la chambre examinée par le dessus du tumulus, dont la face cachée était ornée d'un bovidé, des cornes d'un autre animal et d'un motif qu'on retrouve dans d’autres monuments de la région.
Elle se raccorde à deux autres pierres dont l'une forme une partie de la couverture de la Table des Marchands et l'autre la couverture du caveau d'Er Grah, à Locmariaquer, distants d'environ 4 kilomètres du site, à vol d'oiseau.
Charles-Tanguy Leroux, archéologue, a montré par l'étude des cassures et des décors que ces morceaux formaient un menhir de 14 mètres de haut qui était sans doute élevé non loin du grand menhir brisé de Locmariaquer.
Compte tenu de la masse de ces pierres, on peut se poser des questions sur leurs déplacements sachant qu’à cette époque le golfe du Morbihan n’avait pas été encore envahit par la mer
Photos et documentation internet