Après m’en être éloigné bien trop longtemps, j’ai eu la chance de venir vivre au pays proche des racines de ma famille, en Bretagne.
Ses sentiers, ses landes, sa mer, ses rivières … et sa cuisine. Tout m’est très familier Ainsi que sa musique et ses danses que je pratique très souvent avec ferveur et sans ostracisme dans la simplicité des festous noz. On en dénombre près de quatre cent et la plupart demande une bonne condition physique.
Loin de moi toutes idées de folklore héritées de Théodore Botrel mais je refuse tout autant ce pays que Nolwenn Leroy, malgré sa jolie voix, voudrait nous vanter en venant piller nos standards musicaux, uniquement dans un but mercantile orchestré par un marketing parisien. Comble de parisianisme d’ailleurs, aucun musicien local n’a été sollicité alors beaucoup font vivre culturellement toute l’année nos communes rurales.
En Bretagne, nous n’avons ni Doc Martin, ni de menhir qui saigne, dommage pour tous les téléspectateurs de TF1. Comme dans d’autres régions Françaises nous avons assez de ces clichés tellement éloignés de la vie réelle. Pourtant, à bien y réfléchir, je pourrais probablement bien vous trouver …une ou deux bécassines et quelques Korrigans de ma connaissance.
Si c’est bien cette image que vous avez de cette région, surtout n’y venez pas. D’ailleurs, il y pleut beaucoup et beaucoup trop souvent. Pour les autres, ils découvriront un patrimoine riche mais toujours vivant et une douceur de vie.
Mon agacement n’est en aucun cas du sectarisme car je m’élève avec encore plus de véhémence contre certains qui voudraient considérer notre Armorique comme blanche et aryenne. Comme par exemple, ceux qui récemment on insulté un célèbre joueur de bombarde, champion de Bretagne des sonneurs depuis deux ans, sous prétexte que ces ancêtres n’étaient pas celtes et que sa peau était noire. Allez, courage Yannick, continue de nous faire danser gavottes, an-dro et laridés
Je ne suis pas non plus à vous vanter l’image d’un paradis. Ici aussi, le tissu industriel est économiquement détruit, les sols outrageusement exploités par l’industrie chimique et dénaturés par un élevage intensif. La pêche traditionnelle est anéantie. Les conditions sociales tout aussi saccagées qu’ailleurs par la course aux profits financiers.
Alors cette Bretagne on l’aime et on ne la défend pas seulement pour ses plages et ses stations thermales mais surtout pour les gens qui y vivent.
Promis, je continuerai à parler de la Bretagne et de bien autres choses aussi, ….mais d’une façon plus poétique.