Mon petit bord de mer préféré
Frémis sous les premiers rayons de soleil.
Ce petit bout de landes ensablées,
Lieu de flânerie et d’enchantements.
Ce jardin ne me demande que peu d’efforts,
Comme chaque année, il n’exige de moi
Qu’une patience attentive,
Pour suivre ses prouesses.
Peu de fleurs encore ont osé pointer leur nez.
Les buissons sont toujours plus précoces.
Les ajoncs fièrement ont fleuris toutes épines dehors,
Toujours avec un peu d’avance sur les genêts,
Principaux concurrents pour ce maillot jaune.
Peu de bruyère sur cette partie de la cote,
Mais un peu plus loin sur une zone plus ventée,
Elle envahit tout l’espace de ses clochettes roses.
Seule, parmi les petites fleurs au raz du sol,
La grande pervenche s’épanouie fièrement.
De sa belle couleur mauve et ses feuilles d’un vert vif.
Les autres se préparent au grand épanouissement,
Mais pointent avec timidité,
À cause des matins encore trop frais.
L’euphorbe maritime prend déjà position.
Et les pieds de la giroflée des dunes
Ressurgissent des tiges sèches de la saison passée.
L’oyat a monté la garde tout l’hiver
Luttant sans relâche contre les embruns.
Les rosiers pimprenelles ont préservé leur place,
Mais pas question de faire du zèle pour le moment.
Le grand réveil n’a pas encore sonné,
Pourtant les insectes vespidés,
Tels que les guêpes, et abeilles,
Ouvriers impénitents sont déjà à l’œuvre
Pollinisateurs infatigables de ces fleurs sauvages.
Le décor est en place, le rideau peut s’ouvrir
Scène ouverte d’un nouveau printemps.