Le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne, est un recueil de chants recueillis, paroles et musique, dans la partie bretonnante de la Bretagne au XIXème, annotés par le vicomte Théodore Hersart de la Villemarqué. La quasi-totalité des textes sont issus d'une collecte commencée par sa mère, et poursuivie à plus grande échelle.
La Villemarqué publie une nouvelle édition considérablement augmentée en 1845. C'est dans cette édition qu'apparaissent les chants les plus fameux, ceux qui feront la gloire du recueil.
Théodore-Claude-Henri Hersart de La Villemarqué, l'auteur du Barzaz Breiz est né le 7 juillet 1815 à Quimperlé dans le Finistère. C'est à Paris qu'il prend conscience de sa " bretonnitude ". Ses fréquentations dans les salons parisiens, le pousse à s'investir d'avantage.
Né dans une famille légitimiste, il publie à ses frais en août 1839 le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne qui lui donne à 24 ans un certain succès mondain et littéraire. À la même époque, en effet, Gérard de Nerval essaie de retrouver les chants populaires du Valois, George Sand ceux du Berry. La Villemarqué meurt en décembre 1895,
Cette œuvre a connu un succès d'estime important auprès de la société littéraire parisienne, s'attirant une célèbre appréciation de George Sand qui mentionna «les diamants du Barzaz Breiz ». L'auteur, qui n'avait que 24 ans, a vu son statut social s'élever et cela lui permit de devenir une référence incontestée et de s'ouvrir les portes de l'Académie des belles lettres en 1856.
Le Barzaz Breiz est est encore la source d'inspiration d'artistes actuels, notamment des musiciens grâce au fait que la musique des poèmes est notée dans l'ouvrage.
L'œuvre, devenue centrale dans la culture bretonne, est donc plus qu'un recueil poétique, un document de musicologie de premier ordre, attestant de modes musicaux spécifiques aux sonorités bretonnes.
Bien après la parution, de nombreuses critiques sont formulées sur les méthodes de travail estimant que les chants avaient pu être complètement fabriqués.
En 1959, Francis Gourvil soutenait que le Barzaz Breiz était un faux et que La Villemarqué avait écrit lui-même la plupart des chants. Dans une thèse soutenue en 1974 Donatien Laurent démontre l'authenticité à la découverte grâce aux carnets de collectage de son ancêtre. Une des hypothèses les plus vraisemblables est que La Villemarqué a procédé à des remaniements pour enjoliver ces légendes collectées,
Le Barzaz Breiz a eu une grande influence sur beaucoup de chanteurs et musiciens bretons et celtiques. Alan Stivell lui emprunte plusieurs musiques et textes, de même Tri Yann, Gilles Servat, le chanteur poète Denez Prigent etc.
Un des textes principaux, « les séries » nommé également « le druide et l’enfant » se compose de douze questions et de douze réponses reproduisent le chant mystérieux et sacré qu’enseignaient les druides aux novices. Ce chant est aussi appelé « les vêpres des grenouilles ».
La culture celte et Bretonne est de tradition orale. Le Bazaz Breiz est le premier ouvrage retranscrivant les contes et les légendes historiques du terroir.
Il n’existe que très peu de documents écrits. Il faut remonter au VIIIe siècle avec le Manuscrit de Leyde, pour trouver le plus ancien texte connu portant des mentions en breton puis , bien plus tard en 1464 avec la parution du Catholicon de Jehan Lagadeuc, premier dictionnaire breton-français-latin. Ainsi qu’en 1659 pour trouver un grammaire écrite par le Père Maunoir.