A l’heure où le silence triomphe
Tombe une brume cotonneuse
Le jour a pointé depuis près d’une heure
Mais rien ne semble s’être éveillé
L’herbe est grisée par une rosée froide
Aucune des heures de cette nuit
Ne m’a accordé le sommeil
Si ce n’est les fulgurances de mon esprit surchauffé
On pourrait croire au déroulement d’un film au ralenti
Les souvenirs, en flots, défilent et s’entrechoquent
Fragilisé par le spectre de mes démissions
Hanté par mes culpabilités
Je guette le premier bruit de délivrance
Qui emportera mes angoisses
Transit de froid malgré mon gros blouson
Je n’attends plus qu’un signe
Un cri, un craquement, un son, un appel à la vie
Pour m’étendre à nouveau dans mon lit
Avec l’assurance de pouvoir enfin dormir