Si les poètes ont fait à l'hermine une grande réputation de blancheur, cet animal, proche de la belette, n'est pas blanc toute l'année.
Le pelage de l'hermine est brun-roux l'été et devient blanc l'hiver: seul le bout de la queue reste noir. On cousait les peaux côte à côte et on plaçait au milieu de chacune la queue fixée par trois barrettes disposées en croix. L'hermine ainsi stylisée devient alors un emblème d'héraldique que l'on retrouve dans les armes de plusieurs familles de la noblesse féodale et des Ducs de Bretagne.
Une histoire veut que cela se passe sous le règne de la duchesse Anne, qui parcourait ses terres à la rencontre de son peuple, elle fut témoin d’hommes à la poursuite d'une blanche hermine. Parvenu au bord d'une boueuse mare, le petit carnassier, acculé par ses assaillants, prit l'option de faire front plutôt que de salir son pelage en traversant la mare. La légende prétend qu’à la vue de cette scène, la duchesse Anne obtint la grâce du petit animal et en fit son emblème.
Ainsi la devise des Ducs de Bretagne était née: "Plutôt la mort que la souillure " (en bas-breton : kentoc'h mervel evet bezañ saotret).
En réalité, nous devons l'apparition de l'hermine sur les armes bretonnes à Pierre de Dreux, dit de Mauclerc au cours du 13ème siècle.
Gilles Servat, en 1970, composa une chanson éponyme qui le rendit célèbre
En 1998, considérant que des militants du Front National, dans leurs meetings, récupéraient indûment sa chanson, Gilles Servat, composa une violente diatribe contre l'extrême droite intitulée « Touche pas à la Blanche Hermine ».
le "gwen ha du"
Les mouchetures d'hermine représentent la Bretagne ducale. Elles sont au nombre de onze. Aujourd'hui les drapeaux produits en Bretagne comportent onze mouchetures d'hermine. A priori sans signification
Au XVIe siècle, les amoureux de légendes s'emparent d'un animal arborant sa blancheur l'hiver venu, qu'un duc de Bretagne a glorifié en créant l'Ordre de l'Hermine, et qu'une reine a adopté en 1505.