Arrivés et départs
En longs convois sinistres
Au milieu des hangars
Et des entrepôts tristes
Dans ce monde marginal
Livrés aux courants d’air
Effroyable dédale
D’une grisaille austère
Sur ces mêmes quais de gare
Je t’ai laissée partir
Sans trompette ni fanfare
Et j’ai cru en mourir
J’ai vu partir ton train
Mon cœur en a saigné
Sans agiter ta main
Tu voulais t’éloigner
Désert émotionnel
Insensible au chagrin
Des lieux impersonnels
Pour tout dire inhumain
Tant de séparations
Si peu de retrouvailles
Ligne de démarcation
Où les amours tressaillent