Saint Fiacre est un ermite irlandais, connu comme le patron des jardiniers. On le prie lors du pardon, le dernier dimanche d'août
C'est La Villemarqué dans le Barzaz Breiz qui a rendu le pardon de saint Fiacre célèbre. Il raconte dans un chant l'histoire de Loïz Rawalet, jeune homme de Langonnet. Il revenait d'une fête. La nuit commençait à tomber. Arrivé auprès la croix de Penfel, ses camarades le tuèrent car il voulait défendre l'honneur de sa fiancée. Loïz portait une couronne de sainte Barbe qui était une amulette le protégeant contre la mort.
La chapelle est bâtie entre 1450 et 1480 dans le style gothique flamboyant. La dissymétrie de l'ensemble est particulièrement surprenante.
A l'intérieur de l'édifice l'élément le plus remarquable des lieux : un splendide jubé en bois polychrome. Réalisé par Olivier de Loërgan en 1480, c'est une véritable dentelle de bois sculpté.
Le jubé représente une barrière symbolique et matérielle séparant le choeur, espace où officiait le clergé, de la nef où prenaient place les fidèles. Il servait aussi à l'enseignement par le biais de son décor recelant de nombreuses scènes religieuses et profanes. Côté choeur, on est dominé par la représentation de la crucifixion. On remarque également une multitude de scènes de la vie quotidienne. D'étonnantes statues incarnent les vices et les péchés : le vol, l'ivresse, la luxure, la paresse… Côté nef, on trouve la tentation d'Adam et Eve, l'Annonciation et le Calvaire du Christ. A ce jour, il figure parmi les plus beaux jubés polychromes de Bretagne.
A proximité, la fontaine Saint-Fiacre se compose de deux bassins reliés par une rigole en pierre de sept mètres. Il s'agit peut-être des restes d'un établissement de soins pour les malades datant du Moyen-Age.
Une légende raconte que son eau guérissait les maladies de peau.