Aux portes de Brest, juste avant la fin de notre périple, Plougastel-Daoulas. Un des calvaires les plus célèbres de Bretagne.
Katell Gollet (Catherine la perdue) était une belle jeune fille qui vivait dans le château de son oncle, à la Roche- Maurice, près de Landerneau.
Sa beauté, malheureusement, n'avait d'égale que la perversité de son esprit. Le comte, voulant se décharger de cette lourde tutelle, espérait bien pourtant lui trouver un mari qui prendrait soin de la raisonner. Néanmoins, la belle préférait se livrer aux plaisirs de la danse et de la fête plutôt que de songer au mariage.
Pour contrer son oncle, elle usa d'un subterfuge, lui faisant déclarer qu'elle épouserait tout homme capable de la faire danser douze heures d'affilée. Nombreux furent les jeunes gens du comté à tenter leur chance. Mais elle les épuisait tant que certains en sont morts de fatigue.
L'hécatombe était telle que son oncle l'enferma dans une des tours du château. Mais Katell s'en échappa et se rendit au pardon de la Martyre accompagné d'un nouveau cavalier. Gavottes, plinns, jabadaos s'enchaînèrent, les deux danseurs s'en donnant à cœur joie. L’infatigable Katell qui, prise dans le feu de la danse et de l'alcool, invoqua les puissances de l'enfer demandant de nouveaux musiciens. C'est ainsi que le diable lui-même l'entraîna dans une gigue infernale et lui fit ainsi franchir les portes du royaume des damnés.
Cette gueule de l’enfer figure sur le calvaire de Plougastel- Daoulas (Egalement à Guimiliau), dans cette sculpture, on aperçoit Katell entrainée par le diable.
Cette légende est reprise dans le film « Non ma fille, tu n’iras pas danser » de Christophe Honoré en 2009
Scène tournée au mont Saint Michel de Braspart. On peut y entendre chanter les frères Morvan et jouer les sonneurs Baron et Anneix plusieurs fois champion de Bretagne