Septième chantier : les relations extérieures
Au cours des quatre dernières décennies, les relations internationales n’ont été conçues que sur la base des dogmes du libre-échange intégral, de la concurrence féroce et de la captation par les plus riches des ressources des plus pauvres, en particulier les matières premières, la terre et l’eau. Cet ordre a été baptisé «mondialisation » qui, au lieu d’être bénéfique à tous, fut mortifère pour beaucoup. Un programme de transition sociale et écologique en France et en Europe doit être bâti sur un type de relations au reste du monde qui soit coopératif.
Dans ce but, toutes les relations avec le reste du monde seront organisées pour conclure des accords et partenariats respectant les choix de tous, de telle sorte que :
- Les pays du Sud puissent avoir une souveraineté alimentaire, notamment en disposant de leurs terres, trop souvent convoitées par les firmes multinationales ou accaparées par des grands propriétaires.
- Sous l’égide de l’ONU, soient distingués des groupes de pays (par exemple, riches, moyens, émergents, très pauvres) dont les échanges seraient encadrés par des sortes d’écluses : le pays très pauvre peut exporter librement ses produits vers tous les autres, l’émergent vers les moyens et riches mais avec des conditions vers le pauvre, et ainsi de suite. Pour y parvenir, l’Organisation mondiale du commerce doit être radicalement réformée, ses traités actuels dénoncés, et elle sera placée sous l’autorité de l’ONU. Les échanges équitables doivent remplacer les échanges inégaux.
- Toutes les institutions multilatérales (Fonds monétaire international, Banque mondiale…) soient replacées sous l’autorité de l’ONU.
Ainsi, tout ce qui a été nommé jusqu’ici « mondialisation » sera déconstruit pour construire une autre mondialisation qui constituera progressivement une autorité politique tendanciellement mondiale pour assurer une régulation de plus en plus profonde. À la mondialisation du capitalisme, c’est-à-dire des systèmes productifs, financiers et commerciaux, se substituera une universalisation des valeurs humaines et de la résolution politique des contradictions, des tensions et des conflits.